Félix Eboué, 1884-1944 : mythe et réalités coloniales / Arlette Capdepuy ; sous la direction de Bernard Lachaise

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Éboué -- Félix -- 1884-1944

Colonies françaises -- Administration -- 1900-1945

Lachaise, Bernard (1955-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Guillaume, Sylvie (1948-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Sainton, Jean-Pierre (1955-2023) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Muracciole, Jean-François (1965-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Michel, Marc (1935-....) (Membre du jury / opponent)

Université Bordeaux Montaigne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Relation : Félix Eboué : de Cayenne au Panthéon, 1884-1944 / Arlette Capdepuy / Paris : Éditions Karthala , DL 2015

Relation : Félix Eboué, 1884-1944 : mythe et réalités coloniales / Arlette Capdepuy ; sous la direction de Bernard Lachaise / , 2013

Résumé / Abstract : Descendant d’esclaves, Félix Éboué est né dans le milieu de la petite bourgeoisie de Cayenne (Guyane) en 1884. Il termine ses études secondaires à Bordeaux puis ses études supérieures à Paris : il sort diplômé de l’École coloniale en 1908. A sa demande, il est affecté en Oubangui-Chari (colonie de l’AEF). Il reste en brousse vingt deux ans avant de devenir administrateur en chef (1931). Il est ensuite nommé à différents postes : secrétaire général de la Martinique (1932-1934), secrétaire général du Soudan français (1934-1936), gouverneur de la Guadeloupe (1936-1938), gouverneur du Tchad (1938-1940). A l’été 1940, il choisit le camp de la Résistance avec de Gaulle. Le ralliement du Tchad donne au chef de la France libre un territoire français en Afrique, d’une importance stratégique capitale. En novembre 1940, de Gaulle le nomme gouverneur général de l’AEF à Brazzaville et Compagnon de la Libération. Jusqu’à février 1944, grâce à sa maîtrise de l’administration coloniale, il gère les hommes et les ressources de l’AEF pour le plus grand profit de la France libre et des Alliés. Épuisé et malade, il décède au Caire en mai 1944.La mémoire d’État s’empare de sa mémoire pour en faire rapidement une icône : il entre au Panthéon en mai 1949. Mais, Félix Éboué ne se réduit pas à son mythe : s’il est un personnage emblématique de la IIIe République, il est un homme ancré dans son époque par son appartenance à des réseaux de pouvoirs et par ses idées. Sa spécificité est d’avoir espéré réformer le système colonial et d’avoir cru qu’il était possible de lutter contre le préjugé de couleur, contre le racisme au nom des valeurs de la République. S’il fut un pionnier, c’est par le domaine du sport qui était pour lui un outil par excellence de l’intégration et d’épanouissement de l’individu.

Résumé / Abstract : Descendant of slaves, Felix Eboue was born in the middle of the lower middle class of Cayenne (Guiana) in 1884. He finished high school in Bordeaux and his graduate studies in Paris: he graduated from the “Ecole coloniale” in 1908. At his request, he was assigned in Oubangui-Chari (AEF colony). It remains in the bush twenty two years before becoming Chief (1931). He was appointed to various positions: Secretary General of Martinique (1932-1934), Secretary General of the French Sudan (1934-1936), governor of Guadeloupe (1936-1938), governor of Chad (1938-1940). In the summer of 1940, he chose the side of the Resistance with de Gaulle. The rallying Chad gives the leader of Free France, a French territory in Africa, a strategic importance. In November 1940, de Gaulle appointed Governor General of the AEF in Brazzaville and Companion of the Liberation. Until February 1944, thanks to his mastery of the colonial administration, he manages people and resources of the AEF for the benefit of Free France and the Allies. Exhausted and ill, he died in Cairo in May 1944. The memory State seizes his memory to make an icon rapidly enters the Pantheon in May 1949. But Felix Eboue is not limited to the myth: it is an iconic character of the Third Republic, he is a man rooted in his time by his membership in networks of power and ideas. Its specificity is to be hoped reform the colonial system and have believed it was possible to fight against the prejudice of color against racism on behalf of the values of the Republic. If he was a pioneer, this is the sport that was for him an ideal tool for the integration and development of the individual.