La double histoire des artistes de l'Ecole de Tunis. Ressources et stratégies de réussite des élites tunisiennes entre colonisation et Etat-nation / Hamdi Ounaina ; sous la direction de Bruno Péquignot

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Art tunisien -- 20e siècle

Participation sociale -- Tunisie -- 20e siècle

Péquignot, Bruno (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Ghalioun, Burhan (1945-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Dakhlia, Jocelyne (Membre du jury / opponent)

Leenhardt, Jacques (1942-....) (Membre du jury / opponent)

Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Arts et médias (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre de recherches sur les liens sociaux (Paris ; 2002-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : L’objectif de cette recherche est de comprendre comment, tout au long d’un siècle de pratique artistique moderne en Tunisie, seule l’histoire des artistes du groupe de l’École de Tunis est visible ? Pourtant, en faisant appel à de multiples documents, pour certains inédits, et en mettant en lien plusieurs faits demeurant jusque là négligés, une histoire parallèle émerge. Dès lors, le monde de l’art n’est plus réductible à ce que l’on en connaît. Comment expliquer la réussite de ce groupe de peintres et la sape d’une dynamique artistique post-coloniale ne demandant qu’à émerger ? Comment a-t-on pu atteindre un consensus général et une efficacité sociale irréprochable basée sur la persuasion ? L’emploi de l’approche organisationnelle, de la sociologie des groupes restreints et de la socio-histoire permet de rendre intelligible, l’action sociale de ce groupe. Cette action est le produit d’un ensemble de stratégies de coalition et d’exclusion, avec pour conséquence la monopolisation du monde de l’art depuis sa création jusqu’à la fin des années quatre-vingt. Si l’histoire conventionnelle est erronée quant à la réalité des faits, elle jouit d’une efficacité sociale irréprochable puisque l’ensemble des acteurs, mêmes les opposants, y ont adhéré en y croyant. Ils ont, par conséquent, contribué au renforcement de la croyance à des idées reçues.

Résumé / Abstract : The objective of this research is to understand how during a century long of practice of modern art in Tunisia only the history of artists from the “Ecole de Tunis” are known. However when looking through several first hand documents, even those that were neglected, and by linking several events a parallel history arises. Thus the world of art is surely not one knows. How can one explain the success of this group of painters and the repression of post-colonial dynamic artistic that was on the rise? How could such a comprise be obtained and the prefect social efficiency be baised on persuasion. The theory of management, the sociology of small groups and the sociohistory allowed me to understand the social action of this group. This action is the results of coalition and exclusion strategies that allowed this group form “Ecole de Tunis” to monopolise the world of art until the eighty’s. If the conventional history contradicts what re! ally happened, nevertheless it had a perfect social efficiency because together all the actors, even those in opposition, adhere to it by believing in it. Consequently even they have contributed to the belief of the ideas received.