Le cinéma comme expérience du spirituel depuis les années 50 / François Fronty ; sous la direction de Jacques Aumont

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Cinéma -- 1960-1990 -- Thèmes, motifs

Cinéma -- 1990-.... -- Thèmes, motifs

Cinéma -- Religion

Sacré -- Au cinéma

Aumont, Jacques (1942-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Moine, Raphaëlle (19..-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Bergala, Alain (1943-....) (Membre du jury / opponent)

Colleyn, Jean-Paul (1949-....) (Membre du jury / opponent)

Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Arts et médias (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Résumé / Abstract : Le spirituel, ou l’expérience du spirituel, existent-ils au cinéma ? Un travail sémantique nous a permis de préciser le contour des notions de sacré, religieux, et spirituel dans le champ du cinéma. C’est le concept de spirituel qui nous a semblé le plus opératoire pour mener à bien une étude dont la caractéristique première est de ne pas considérer son objet comme un genre, mais comme un régime de l’image intrinsèquement lié au dispositif du cinéma lui-même. Car le cinéma, qui repose sur un régime de croyance nouveau, marque une rupture épistémologique autant dans notre représentation du réel que dans celle du transcendant. Une réflexion d’ordre anthropologique nous a permis de remonter jusqu’aux fondements du cinéma et du fait religieux, donc à l’essence de notre façon d’appréhender le numineux. Nous avons examiné les différents paradigmes culturels avec lesquels le spirituel est perçu, conçu et représenté en Occident, en Asie, et en Afrique. Au travers de la diversité des formes, le récit est apparu comme l’invariant anthropologique et esthétique qui rend compte de l’expérience du spirituel de façon unitive. Une réflexion sur la mise en scène nous a permis de mettre en relation notre questionnement avec les expériences du personnage, de l’acteur et du spectateur. Une exploration du sublime, de l’extase eisensteinienne, et du corps envisagé comme une preuve de la présence au monde nous ont conduits à voir le cinéma comme expérience paradoxale et unitive du spirituel.

Résumé / Abstract : Do the spiritual or the experience of the spiritual exist in cinema ? A semantic exploration was necessary to define and distinguish the meanings of sacred, religious and spiritual in the field of cinema. The spiritual appeared as the most effective concept to define our object not as a genre but as an intrisic function of cinema considered as a device. Cinema is based on a specific system of belief, which constitutes an epistemological break in our representation of both reality and transcendence. An anthropological exploration led us to the foundations of the religious fact and cinema, therefore to the essence of our way of apprehending the numinous. We studied the different cultural paradigms through which the spiritual is perceived, conceived and represented in the West, in Asia and in Africa. Through the variety of forms, the narrative form appeared as the anthopological and aestetical invariant of the experience of the spiritual in a! unitive context of description. A study of the mise en scène allowed us to establish links between experiences of characters, actors, and spectators in our perspective. A consideration of the sublime, the extasis as defined by Eisenstein, and the body as evidence of a presence to the world drove us to see cinema as a paradoxical and unitive experience of the spiritual.