Des vignes aux caféiers : étude socio-économique et statistique sur l'émigration de l'archipel de Madère vers São Paulo à la fin du XIXe siècle / Nelly de Freitas ; sous la direction de Luiz Felipe de Alencastro

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Émigration et immigration -- Madère (Portugal) -- 19e siècle

Alencastro, Luiz Felipe de (1946-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Bardet, Jean-Pierre (1937-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Vieira, Alberto (1956-....) (Membre du jury / opponent)

Théry, Hervé (1951-....) (Membre du jury / opponent)

Université Paris-Sorbonne (1970-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre Roland Mousnier (Paris) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Jeux et enjeux des pouvoirs Ve-XVe siècle (Paris ; 19..-2008) (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Résumé / Abstract : Au XIXe siècle, l’émigration vers l’Amérique de millions d’Européens, attirés par d’alléchantes offres de travail, fut sans précédent. Les Portugais, habitués à s’expatrier depuis le XVe siècle, en firent partie. Originaires de la métropole, des Açores et de Madère, ils traversèrent l’Atlantique pour se rendre notamment vers le Brésil, pays avec lequel ils partageaient une histoire, un langage, des coutumes. Suite à l’abolition de l’esclavage, les autorités brésiliennes firent en effet appel à de la main-d’œuvre étrangère, nécessaire à l’exploitation des plantations de café, alors en plein essor, comme à São Paulo. Nous étudierons donc les profils de ces émigrants madériens, souvent perçus comme des Portugais du continent ou des Açoréens, ainsi que leurs mouvements migratoires vers São Paulo à la fin du XIXe siècle. Dans la première partie, nous détaillerons le contexte géographique et socio-économique de l’archipel afin de comprendre le quotidien des habitants et la raison de leur départ, malgré une politique gouvernementale pour éviter l’exil des Madériens. Dans la deuxième partie, nous irons au Brésil pour développer le contexte d’abolition de l’esclavage et la difficile mise en place de la politique d’immigration nationale et locale. La troisième partie analyse le profil de ces émigrants madériens. Pour cela, nous avons construit une base de données à partir de cinq sources différentes - jusqu’à présent peu utilisées conjointement - afin d’obtenir le maximum de données sur ces insulaires embarqués entre 1886 et 1899 afin d’établir leur rôle dans la construction de la société brésilienne et l’histoire de l’émigration portugaise.

Résumé / Abstract : European emigration towards America, along with the opportunities it offered, reached an unprecedented scale during the 19th Century. Portugueses used to emigrate since the 15th century was part of this flow. In particular, European Portuguese emigrants from Continental Portugal, the Azores and Madeira crossed the Atlantic to Brazil, a country that shared their history, language and customs. The abolition of slavery in Brazil generated the need for foreign labor to work in coffee plantations, which were booming at the time, particularly in Sao Paulo. We will be studying Madeiran emigrants, often confused with continental Portuguese or Azoreans, and their emigration to Sao Paulo at the end of the 19th Century. In the first part, we will be presenting the archipelago to understand the daily life of the insulars and the reasons for their departure, despite governmental efforts to implement an effective legislation and its determination to prevent the scattering of its population. In the second part, we will cross the Atlantic in order to understand the context of the abolition of slavery in Brazil and the difficult implementation of the politics of immigration at the national and local level, which resulted in an influx of immigrants. Amongst these emigrants are Madeirans, whose profile will be analysed in the third part. We have compiled a database from five different sources, which are rarely used together and which will allow us not only to obtain the maximum data on these insulars who left between 1886 and 1899, but, as well, to examine their role in the establishment of Brazilian society and give them a status in the history of Portuguese emigration.