Pyélonéphrites du transplant rénal et reflux vésico-urétéral du greffon : évaluation du traitement par injection endoscopique de polydimethylsiloxane et étude des facteurs prédictifs d'échec / Laurent Nison ; sous la direction de Monsieur le Docteur Sébastien Bouye

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2013

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Rein -- Transplantation

Pyélonéphrite

Reflux vésicourétéral

Polydiméthylsiloxanes

Transplantation rénale -- Dissertation universitaire

Pyélonéphrite -- Dissertation universitaire

Reflux vésico-urétéral -- Dissertation universitaire

Polydiméthylsiloxanes -- Dissertation universitaire

Bouyé, Sébastien (1976-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université du droit et de la santé (Lille ; 1969-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : L’effet délétère des pyélonéphrites aigues du greffon (PNAG) associées à un reflux vésico-urétéral (RVUG) sur le fonctionnement du transplant justifie une attitude thérapeutique dont les modalités restent à définir. L’objectif de cette étude était d’évaluer le taux de succès et les facteurs prédictifs de récidive de PNAG après traitement endoscopique du RVUG. Quarante-huit patients traités par injection endoscopique de Polydimethylsiloxane (Macroplastique™) (IEP) pour 51 RVUG responsables de PNAG entre 2000 et 2012 étaient inclus rétrospectivement. Les cystographies rétrogrades permettaient de classer les reflux en bas grade (I+II) (BG) et haut grade (III+IV+V) (HG). L’échec du traitement était défini par la récidive de PNAG. Les facteurs pronostiques étudiés étaient la durée de dialyse, la présence d'un RVU natif, le nombre de PNAG prétraitement, le délai de survenue après transplantation, le grade radiologique du reflux, le délai de prise en charge, l'expérience du chirurgien, la fonction rénale prétraitement. Les survies sans récidive (SSR) étaient calculées selon la méthode de Kaplan- Meier et une régression de Cox était utilisée pour l’analyse d’éventuels facteurs prédictifs d’échec. L’âge médian était de 50 ans (EIQ: 37-63), la durée médiane de suivi de 25 mois (EIQ: 10- 37). Les groupes BG (n=24) et HG (n=27), comparables pour toutes les variables étudiées (p>0,05), comprenaient respectivement 4, 20 ,21 ,5 et 1 reflux de grades I à V. Aucune obstruction post injection n'était observée. Le taux de succès global était de 70,6% (n=36). Les taux de SSR à 1 et 3 ans de l’IEP étaient de 70,6% et 64,2%, sans différence entre les 2 groupes (p=0,549). La récidive (n=15) survenait dans un délai médian de 5 mois (EIQ: 3-9) indépendamment du grade (p=0,131), avec 75% de reflux persistants. Trois facteurs pronostiques indépendants d’échec étaient mis en évidence : l’absence de diurèse résiduelle pré-greffe (p=0,014), la présence d’un trouble de la vidange vésicale (p=0,001) et l’expérience limitée du chirurgien (p=0,006). Pour les patients traités par un chirurgien sénior (n=32), la présence de 0, 1 ou 2 facteurs de risque étaient associées respectivement à des taux de SSR à 2 ans de 100%, 51,9% et 33,3% (p<0,001). L’innocuité et l’efficacité du traitement endoscopique justifient son utilisation en 1ère intention. Le dépistage et la prise en compte des facteurs prédictifs d’échec lors du bilan étiologique après PNAG permettrait d’améliorer l’efficacité de l’IEP. Ces résultats préliminaires pourraient servir de base de travail pour une étude multicentrique prospective visant à confirmer nos résultats mais également à préciser la place d’un 2ème traitement endoscopique avant chirurgie de réimplantation.