De l'impossibilité de tout dire : étude des rapports entre représentations sociales et formes d'implication : le cas de la remise à niveau à l'Ecole Régionale de la Deuxième Chance Midi-Pyrénées / Anne Cazeneuve ; sous la direction de Christine Mias et de Michel Lac

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Formation continue

Formation professionnelle

Mias, Christine (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Lac, Michel (19..-.... ; enseignant-chercheur) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Kaddouri, Mokhtar (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Toczek-Capelle, Marie-Christine (19..-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Université Toulouse - Jean Jaurès (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Éducation formation travail savoirs (Toulouse) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Relation : De l'impossibilité de tout dire : étude des rapports entre représentations sociales et formes d'implication : le cas de la remise à niveau à l'Ecole Régionale de la Deuxième Chance Midi-Pyrénées / Anne Cazeneuve ; sous la direction de Christine Mias et de Michel Lac / [S.l.] : [l'auteur] , 2012

Résumé / Abstract : Dans la société cognitive, la connaissance devient un levier économique, où l’apprenant guide son projet d’apprentissage tout au long de sa vie. Apprendre à apprendre est une compétence centrale pour l’accès à une insertion socioprofessionnelle pérenne. Mais 140 000 jeunes français quittent chaque année le système scolaire sans diplôme, sans qualification. L’École Régionale de la Deuxième Chance propose une formation en alternance où la remise à niveau soutient l’insertion. Cette recherche (CIFRE) interroge l’activité de remise à niveau. L’étude longitudinale s’appuie sur 50 parcours d’apprenants, hier en difficulté scolaire, aujourd’hui stagiaires de la formation professionnelle. Nous analysons le lien entre représentations sociales de la remise à niveau et implications et interrogeons la dichotomie réalisée entre implication active ou passive. Les prises de position recueillies sont hétérogènes et révèlent les éléments représentationnels générateurs de formes spécifiques d’implication (d’être et d’agir à l’École). L’étude découvre l’autocensure que s’imposent les élèves. Ils s’enferment dans des rôles institutionnels, inspirés par leur passé scolaire : difficile passage de l’apprenant dépendant du professeur à l’apprenant co-construisant ses apprentissages. Ces non-dits interrogent aussi les conditions d’expression de l’implication. Les « réfractaires » à la remise à niveau disent deux choses : leur implication passive affichée dans un projet d’apprentissage subi, et leur implication active cachée dans ce que pourrait être ce projet. Ces différentes explicitations d’implication, chez un même individu, révèlent qu’il n’est pas pertinent de qualifier de passifs ces apprenants.

Résumé / Abstract : In the cognitive society, knowledge becomes an economic lift, where the learner manages his learning project throughout his life. Learning to learn is a central competence for the access to a perennial social and professional insertion. But every year 140,000 young French people leave the educational system without any diploma, without any qualification. The Regional School of Second Chance offers a training combining school courses and work experience in enterprises, development of academic knowledge being an active support for insertion. This research (CIFRE) is questioning about the activities of the scholastic knowledge. The longitudinal research is based on 50 learning courses for students who have faced learning difficulties in the past, and are today involved in a vocational training. We analyze the link between social representations of the academic learning and implications, and we question the dichotomy made between active and passive involvement. The students statements collected are heterogeneous and reveal specific forms of involvement (being and acting in school). The research shows that students submit themselves to a self-censorship. They lock themselves into institutional roles, inspired by their own school history : difficult transition from being a student dependent of his teacher, to a student co-constructing his learning process with his teacher. The students’ unsaid is as well raising questions about the conditions of the expression of their involvement. The “recalcitrant” students to the scholastic learning activities are expressing two things : their passive implication results from a project of training which they do not stick to, and their active implication is hidden in what could be their project. The various explanations of implication, for a same individual, reveal that it is not appropriate to call them passive learners.