L'écriture de la marge dans le récit autobiographique sino-américain féminin au XXème siècle / Nelly Mok ; sous la direction de Madame le Professeur Nicole Ollier

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2011

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Littérature asiatique de langue anglaise

Littérature américaine -- 20e siècle

Littérature américaine -- Femmes écrivains

Autobiographie américaine -- Auteurs d'origine asiatique

Ollier, Nicole (1950-.... ; professeur de littérature américaine) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Bordeaux Montaigne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Cultures et Littératures des Mondes Anglophones (Pessac, Gironde) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : L'écriture de la marge dans le récit autobiographique sino-américain féminin au XXème siècle / Nelly Mok ; sous la direction de Madame le Professeur Nicole Ollier / Pessac : Université Bordeaux Montaigne , 2023

Résumé / Abstract : L’expression de la marginalité en tant que condition et expérience socio-politique, culturelle, ontologique et artistique sera explorée à travers cinq récits autobiographiques féminins sino-américains, écrits et publiés au cours du XXème siècle. Par leurs positionnements respectifs vis-à-vis du discours politique et littéraire dominant sur l’identité américaine, ces œuvres reflètent le cheminement de la littérature asiatique américaine, depuis l’émergence des premières productions en anglais d’écrivains chinois à la fin du XIXème siècle, jusqu’à son évolution actuelle, en passant par sa période d’éclosion et de maturation, entre les années 1970 et les années 1990, dans une Amérique alors de plus en plus consciente de la nature composite de son tissu socio-culturel. Confrontées à une représentation et à une rhétorique dominantes « centralisatrices », enjoignant les minorités ethniques à l’assimilation, les auteures, prises entre deux territoires et deux cultures, s’interrogent sur le sentiment d’appartenance, qu’elles hésitent à définir par sa fixité ou par sa mobilité géographique, par son ancrage dans un sol et une culture uniques ou par sa capacité à se renouveler. La conception de la frontière (ethnique, culturelle, territoriale, nationale, genrée et générique) comme délimitation catégorielle étanche se laisse alors consolider ou ébranler, voire révoquer au fil des textes analysés. Ainsi, les écrivaines conçoivent leurs récits comme un espace de souscription à ou de contestation des cadres narratifs et esthétiques du genre de l’autobiographie ethnique (immigrante), auquel la littérature ethnique se trouve reléguée par le lectorat euro-américain, ainsi que des conditions de leur inclusion dans le canon littéraire américain.

Résumé / Abstract : Five autobiographies/autobiographical novels, written and published by Chinese American women writers in the twentieth century, provide the basis for an exploration of the ways in which marginality has been dealt with in Chinese (/Asian) American literature as a sociopolitical, cultural, ontological and artistic condition and experience. Through their relationships with the dominant political and literary discourse on American identity, these narratives mirror the course of Asian American literature, from the emergence of the first publications in English by writers of Chinese ancestry at the end of the nineteenth century to the current phase of this form of literary expression, originating in the 1970s and developing through the 1990s towards the modern day as American society acquired a multi-ethnic consciousness. Confronted with the “centralizing” dominant injunction of assimilation imposed on minorities, these women writers, whose lives, memories and experience bear the imprint of two territories and two cultures, question the sense of belonging, locating it either in geographical fixity or mobility, and associating it with the question of putting down roots, while still acknowledging its ability to re-emerge and thrive beyond the boundaries of national delineation. Within this perspective, borders – defined by ethnicity, culture, geographical location, nationality, gender and genre – are seen as boundaries imposing categories, which are in turn either reinforced or invalidated in the texts explored here. The women writers use their works as a space in which to express their approval or contestation of the narrative and aesthetic frames into which ethnic literature has been confined by the Euro-American readership, frames which characterize ethnic (immigrant) autobiography, and of the conditions determining the integration of their works into the American literary canon.