Mise en scène de la déambulation et écriture de la ville dans un corpus d'oeuvres du XVIIIe siècle / Hussein Al-Mahyawi ; sous la direction de Jean-Jacques Tatin-Gourier

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Rousseau -- Jean-Jacques -- 1712-1778 -- Thèmes, motifs

Rétif de La Bretonne, Nicolas-Edme (1734-1806) -- Les nuits de Paris ou le Spectateur nocturne

Lesage, Alain-René (1668-1747) -- Le diable boiteux

Mercier, Louis-Sébastien (1740-1814) -- Tableau de Paris

Promenade -- Dans la littérature

Littérature française -- 18e siècle -- Thèmes, motifs

Villes -- Dans la littérature

Paris (France) -- Dans la littérature

Tatin-Gourier, Jean-Jacques (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Tours (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Interactions culturelles et discursives (Tours) (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Résumé / Abstract : Dans le premier versant du XVIIIe siècle, la présence de Paris dans les œuvres littéraires demeure sous-jacente ou est seulement suggérée par un simple regard qui reste généralement distant. C’est notamment le cas dans Le Diable boiteux de Lesage où la déambulation dans la ville reste subordonnée aux priorités visuelles (depuis un lieu surplombant, le diable montre à son élève les différents aspects de la ville). C’est avec Rousseau qu’une problématique nouvelle de la déambulation apparaît. Dans ses écrits autobiographiques (Les Confessions, Les Rêveries du promeneur solitaire), le narrateur met en scène cette déambulation dans son parcours même : les marches ou les promenades propices à la rêverie, à la méditation et à la remémoration. Avec Rétif de Bretonne (Les Nuits de Paris) et Louis-Sébastien Mercier (Tableau de Paris), Paris apparaît comme l’espace par excellence d’une errance féconde. La capitale française cesse d’être à l’arrière-plan et devient un objet d’écriture à part entière.

Résumé / Abstract : In the first half of the eighteenth century, the presence of Paris in the literary works remains underlying or is merely suggested by a single and generally distant glance. This is notably the case in Lesage’s novel The Lame Devil where the wandering in the city remains subordinate to visual priorities (from an overlooking place, the devil shows his learner different aspects of the city). It is with Rousseau that a new problem on ambulation emerges. In his autobiographical writings (Confessions, Reveries of a Solitary Walker), the narrator portrays this ambulation in his very career: walks or promenades inspiring daydreaming, conductive to meditation and recalling memories. With Rétif de la Bretonne (Parisian Nights) and Louis-Sébastien Mercier (Panorama of Paris), Paris seems to be the ideal place for a fertile wandering. The French capital ceases to be in the background and becomes a subject of writing in its own right.