Au théâtre des pensées. Essais de Péguy, Valéry, Artaud et Michaux / Maud Gouttefangeas ; sous la direction de Jean-François Louette

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Théâtre (genre littéraire) français -- Critique et interprétation

Littérature française -- 1900-1945

Louette, Jean-François (1961-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Jarrety, Michel (1953-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Barberger, Nathalie (19..-...) (Membre du jury / opponent)

Bost, Bernadette (Membre du jury / opponent)

Coste, Claude (1957-....) (Membre du jury / opponent)

Martin, Jean-Pierre (1948-.... ; professeur de littérature) (Membre du jury / opponent)

Université Paris-Sorbonne (1970-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre de recherche sur la littérature du XIXe siècle (Paris) (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Relation : Au théâtre des pensées : Péguy, Valéry, Artaud, Michaux / Maud Gouttefangeas / Dijon : Éditions universitaires de Dijon , 2019

Résumé / Abstract : Il existe un théâtre des pensées, un espace de création et de jeu où se révèle l’activité pensante. Dans leurs essais, Péguy, Valéry, Artaud et Michaux ont pratiqué un tel théâtre. Par-delà leurs différences, leurs pensées sont remarquables en ce qu’elles cherchent à se représenter à elles-mêmes à travers un modèle théâtral, lequel se configure au point d’intersection de trois théâtres. Le premier renvoie au théâtre réel du premier XXe siècle, qui voit se développer des expérimentations de mise en scène. Les lieux de spectacles et les milieux artistiques dans lesquels évoluent les quatre auteurs abordés participent à la diffusion de ces formes modernes de théâtralité, qui constituent de nouvelles possibilités de représentation dont s’imprègne leur imaginaire. Dans cet imaginaire se déploie un deuxième théâtre, théâtre intérieur auquel diverses voies – mystiques, poétiques (Baudelaire et Mallarmé) et philosophiques (Freud et Bergson) – donnent accès. Un troisième théâtre s’ouvre dans les textes, en se réalisant dans les formes et les valeurs de l’essai. La généalogie du genre, qui passe par Montaigne et Nietzsche, révèle comment, au cœur de l’écriture essayistique, interagissent théâtralisation des pensées et théâtralisation du texte. Une poïétique théâtrale se fonde que les quatre auteurs mettent en œuvre. Les pensées théâtralisées, faisant appel à des figures et des dispositifs qui rappellent ceux qui s’inventent sur les scènes modernes, sont mises en espace, en mouvement et en voix. Les textes veulent donner à voir ce théâtre des pensées où gestes, costumes, décors, éclairages, chœurs, etc., forment des compositions signifiantes.

Résumé / Abstract : There is such a thing as a theatre of the mind, a space for creation and play, in which the process of thinking is revealed. Péguy, Valéry, Artaud and Michaud have all experienced this in their essays. Beyond the differences that distinguish their works, their thinking processes are remarkable as they seek to reveal themselves through a model that finds its origin at the intersection of three forms of theatre. The first is the actual theatre of the early 20th Century, in which many experiments occur in the art of mise en scène. The stages and artistic settings in which these four authors evolve are vessels for the transmission of new and modern forms of theatricality ; they present the authors with new possibilities as far as performance is concerned, possibilities from which their minds take inspiration. On this inner stage of the mind, a second form of theatre unfolds to which various paths – mystical, poetic (Baudelaire and Mallarmé) and philosophical (Freud and Bergson) – give access. A third type of theatre can then be found in the four authors’ works, through the various shapes and values of essayistic writing. The genre’s genealogy, from Montaigne to Nietzsche, reveals, at its very core, an interaction between dramatizations of the mind and the text. In other words, a theatrical poietic emerges, which the four authors employ. The dramatized thoughts, calling on devices and mechanisms reminiscent of those being invented on modern stages, are put into place and pushed into movement, given a voice. The texts seek to show this theatre of the mind in which actions, costumes, décor, lighting, chorus, etc., intertwine, forming meaningful compositions