Variation phonologique régionale en interaction conversationnelle / Vincent Aubanel ; sous la direction de Noël Nguyen

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Français (langue) -- Phonologie

Français (langue) -- Variation linguistique

Français (langue) -- Langue parlée

Sociolinguistique

Français (langue) -- Société

Nguyen, Noël (Directeur de thèse / thesis advisor)

Adda-Decker, Martine (1960-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Bailly, Gérard (19..-.... ; linguiste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Bracquenier, Christine (1956-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Delvaux, Véronique (19..-....) (Membre du jury / opponent)

Université de Provence (1970-2011) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Université de Provence. UFR Lettres, Arts, Communication et Sciences du Langage (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Résumé / Abstract : C'est dans l'interaction sociale, lieu d'occurrence premier du langage parlé (Local, 2003) que la parole est apprise, qu'elle est produite quotidiennement et qu'elle évolue. De nouvelles approches interdisciplinaires de l'étude de la parole, notamment la sociophonétique ou les récents développements de l'interaction conversationnelle, ouvrent de nouvelles perspectives dans la modélisation du traitement de la parole. Une question centrale à cette entreprise est la caractérisation des représentations mentales associées aux sons de la parole. Pour traiter cette question, nous utilisons l'approche exemplariste du traitement de la parole, qui propose que les sons de la parole sont mémorisés en incorporant des informations contextuelles détaillées. Nous présentons une nouvelle tâche interactionnelle, GMUP (pour "Group ’em up"), destinée à recueillir les réalisations de matériel phonologique finement contrôlé produit par deux interactants dans un cadre expérimental écologiquement valide. Les variables phonologiques décrivent les différences existant entre deux variétés de français parlé, le français standard et le français méridional. Des outils de reconnaissance automatique de la parole ont été développés pour évaluer la convergence phonétique, observable de l'évolution des représentations mentales, à deux niveaux de granularité : au niveau catégoriel de la variable phonologique et au niveau plus fin, subphonémique. L’emploi de mesures acoustiques détaillées à grande échelle permet de caractériser finement les différences inter-individuelles dans l'évolution de la forme des réalisations acoustiques associées aux représentations mentales en interaction conversationnelle.

Résumé / Abstract : It is in social interaction, the primary site of the occurrence of spoken language (Local, 2003) that speech is learned, that it is produced everyday and that it evolves. New interdisciplinary approaches to the study of speech, particularly in sociophonetics and in recent developments in conversational interaction, open new avenues for modeling speech processing. A central question in this enterprise relates to the caracterization of the mental representations of speech sounds. We address this question using the exemplarist approach of speech processing, which proposes that speech sounds are stored in memory along with detailed contextual information. We present a new interactional task, GMUP (which stands for "Group ’em up"), designed to collect realizations of highly-controlled phonological material produced by two interactants in an ecologically valid experimental setting. The phonological variables describe differences between two varieties of spoken French, Northern French and Southern French. Automatic speech recognition tools were developed to evaluate phonetic convergence, an observable of the evolution of the mental representations of speech, at two levels of granularity: at the categorical level of the phonological variable and at a more fine-grained, subphonemic level. The use of large-scale detailed acoustic measures allows us to finely caracterize interindividual differences in the evolution of the acoustic realizations associated with the mental representations of speech in conversational interaction.