Les dernières pièces pour piano de Franz Liszt. Pour une étude de la notion de fin d'œuvre / Grégoire Caux ; sous la direction de Danièle Pistone

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Liszt -- Franz -- 1811-1886 -- compositeur -- Critique et interprétation

Musique -- 19e siècle

Pistone, Danièle (1946-.... ; musicologue) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Bartoli, Jean-Pierre (19..-.... ; musicologue) (Président du jury de soutenance / praeses)

Biget, Michelle (Membre du jury / opponent)

Dalmonte, Rossana (1935-.... ; musicologue) (Membre du jury / opponent)

Durney, Daniel (1947-....) (Membre du jury / opponent)

Université Paris-Sorbonne (1970-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Concepts et langages (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Observatoire musical français (Paris ; 1989-2014) (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Résumé / Abstract : Dans ses dernières pièces pour piano, Franz Liszt tend à déstabiliser les codes normatifs des procédures cadentielles, en cherchant à éviter la configuration générale de la consonance, de la détente et de l’apaisement. Plusieurs catégories sémantiques peuvent être déterminées, ayant chacune ses propres caractéristiques stylistiques : la figure féminine, le passé, le sinistre, le macabre, même si la mort semble constituer le principe esthétique essentiel. À partir de ces catégories, il s’agit alors de proposer une réflexion sur les significations de ces fins d’œuvres, en convoquant les stratégies poïétiques du compositeur, les attentes esthésiques et la collaboration de l’auditeur. La première partie se consacre pleinement au processus de dépouillement et à la notion de seuil, tandis que la deuxième interroge le principe d’accroissement sonore en lien avec les topoï méphistophéliques, sinistres et tzigano-hongrois. Enfin, la troisième partie s’articule autour de plusieurs axes : la fin ouverte, la forme expérimentale, l’attente, l’inattendu, l’improvisation, la notion de fragment romantique. Ces pistes de réflexions visent à cerner un paradoxe de la fin d’œuvre chez le dernier Liszt, entre structure fermée et principe de seuil.

Résumé / Abstract : In his late piano pieces, Franz Liszt tends to destabilize the traditional codes of the cadential procedures. He aims to avoid the general configuration of consonance, relaxation and quiescence. Several semantic categories can be defined, each of them having its own stylistic characteristics: female, past, sinister, macabre, even if death seems to be the most efficient principle, from a point of view of aesthetics. It is to propose a reflection into the meanings of these endings. To do this, we resort to poïtic intentions of the composer with the esthesic expectations and interpretive collaboration of the listener. The first part of this thesis is devoted to process of denudation and threshold notion, whereas the second part raises questions about the principle of increase, related to mephistophelian, sinister and gypsy-Hungarian topoï. At last, the third part focuses on several topics: open ending, experimental form, expectation, the unexpected and romantic fragment. These avenues of reflection attempt to identify a paradox of the ending in Liszt’s late piano pieces, between closed structure and threshold principle.