Les figures de l'écrivain dans les Essais et écrits de combat de Georges Bernanos : 1938-1947 / Christophe Requena ; sous la direction d'André Not

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2008

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Bernanos -- Georges -- 1888-1948 -- Critique et interprétation

Littérature engagée

Littérature d'exil française

Not, André (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Provence (1970-2011) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Relation : Les figures de l'écrivain dans les Essais et écrits de combat de Georges Bernanos : 1938-1947 / Christophe Requena ; sous la direction d'André Not / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2008

Résumé / Abstract : Les figures de l'écrivain hantent l'oeuvre polémique de Georges Bernanos qui se défend pourtant d'être écrivain, défiance théorique, pratique et identitaire. Il déconstruit certaines figures de l'écrivain qui sont traditionnelles pour le public, l'intellectuel par exemple, afin d'en construire de nouvelles, en se fondant sur ses propres critères éthiques et individuels, sa vie et son oeuvre, son témoignage. Responsabilité et engagement. Fidélité à la vérité que l'on porte en soi, c'est-à-dire non un critère esthétique mais un fondement éthique, avec comme valeur le sujet libre et responsable. Lors de l'exil brésilien, Bernanos vit ses reconstructions des figures de l'écrivain. Son oeuvre en témoigne. Il répond à l'appel de Dieu. Les écrits polémiques mettent en scène l'acceptation d'une vocation qui resitue Bernanos et l'inscrit dans sa responsabilité éthique. Il répond en s'engageant dans l'écriture. Bernanos est un écrivain de la contradiction, il s'en nourrit. Ni dans, ni tout à fait en dehors d'un monde qu'il ne reconnaît plus mais auquel il est attaché plus que tout, il s'exile. Il s'agit de se libérer de cette paratopie en écrivant, mais elle alimente et maintient la création littéraire. Pour écrire, il faut paradoxalement l'exil et la solitude, c'est-à-dire l'absence physique d'autrui, ce lecteur potentiel toujours postulé dont l'absence est néanmoins insupportable. Perdre son identité pour la retrouver. Devenir par l'exil ce que Bernanos est depuis toujours : écrivain. Une voix qui tente de se construire dans et contre le langage, éthiquement.