Professer l'Empire : les "sciences coloniales" en France sous la IIIe République / Pierre Singaravélou ; préface de Christophe Charle

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

ISBN : 978-2-85944-678-9

EAN : 9782859446789

Colonies françaises -- Étude et enseignement -- 19e siècle

Colonies françaises -- Étude et enseignement -- 1900-1945

France -- 1870-1940 (3e République)

Classification Dewey : 325.344 09

Charle, Christophe (1951-.... ; historien) (Préfacier, etc. / author of introd)

Collection : Histoire contemporaine / Université Paris I Panthéon-Sorbonne ; dirigée par Sabine Dullin et Pascale Goetschel / Paris : Publications de la Sorbonne , 2010-

Relation : Professer l'Empire : l'enseignement des "sciences coloniales" en France sous la IIIe République / Pierre Singaravélou ; sous la direction de Christophe Charle / , 2007

Relation : Professer l'Empire : l'enseignement des "sciences coloniales" en France sous la IIIe République / par Pierre Singaravélou ; sous la direction de Christophe Charle / Lille : Atelier national de Reproduction des Thèses , 2008

Résumé / Abstract : À partir des années 1880, la conjonction du scientisme et du renouveau de l'expansion ultramarine se traduit par l'institutionnalisation des savoirs sur les colonies et les populations colonisées, qui prennent la forme de nouvelles disciplines, les "sciences coloniales" ("histoire et géographie coloniales", "législation et économie coloniales", "psychologie indigène"), enseignées dans les universités et les grandes écoles françaises. Les enseignants, universitaires et experts coloniaux, promeuvent une formation, tantôt pratique tantôt théorique, qui instruit les étudiants sur les colonies et justifie le projet impérial. Ces nouveaux spécialistes de la colonisation animent la "République des lettres coloniales", une nébuleuse d'associations, de sociétés savantes, de musées et de maisons d'éditions, spécialisés dans les questions coloniales. Toutefois cette adhésion du monde savant à la colonisation prend des formes très diverses, parfois contradictoires, irréductibles à un seul et même "discours colonial". L'objet colonial et le terrain ultramarin induisent un décentrement épistémologique conduisant les savants à élaborer de nouvelles méthodes et catégories d'analyse. La marginalité des savants coloniaux et leur polyvalence professionnelle les incitent à franchir les frontières disciplinaires en défrichant des domaines inédits – histoire orale, "colonisation comparée", science de l'aménagement, anthropologie juridique...