Fatigue après traumatisme crânien sévère : implication des facteurs cognitifs, émotionnels, et de la conscience de soi / Angélique Belmont ; sous la direction de Philippe Azouvi

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2011

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Crâne -- Lésions et blessures

Conscience de soi

Anosognosie

Fatigue

Azouvi, Philippe (19..-.... ; neurologue) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Pierre et Marie Curie (Paris ; 1971-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Fatigue après traumatisme crânien sévère : implication des facteurs cognitifs, émotionnels, et de la conscience de soi / Angélique Belmont ; sous la direction de Philippe Azouvi / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2011

Résumé / Abstract : Ce travail de recherche a eu pour objectif d’étudier les mécanismes impliqués dans la fatigue après traumatisme crânien (TC) sévère dans la lignée de l’hypothèse du « coping » de Van Zomeren et al. (1984). La 1ère étude a mis en évidence les relations entre fatigue, troubles attentionnels, effort mental, et l’humeur après un TC sévère. Les TC présentaient une fatigue de base plus importante que les contrôles mais ne rapportaient pas une augmentation disproportionnée de la fatigue pendant une épreuve attentionnelle. Une fatigue de base plus élevée chez les TC étaient associée à des niveaux d'effort mental plus importants et à une diminution des performances cognitives. La fatigue n’était pas liée à la dépression. La 2ème étude a confirmé la nature des liens entre fatigue, déficits cognitifs et effort mental tout en précisant l’influence de la dépression, l’anxiété et l’anosognosie. L’évaluation de la fatigue subjective par les TC était significativement plus faible que celle de leurs proches. L’anosognosie et la dépression sont apparues comme des facteurs confondants. Une analyse multivariée a montré que le ralentissement et l’effort mental étaient les seuls prédicteurs de la fatigue, indépendamment de la dépression.La 3ème étude a objectivé la présence de profils d’évolution individuels variés. Deux ans après, l’évaluation de la fatigue par les proches est restée significativement élevée, témoignant d’un impact de la fatigue à long terme. La dépression des TC s’est significativement aggravée, et s’est accompagnée d’une diminution de l’anosognosie. La dépression pourrait alors être considérée comme un facteur d’aggravation potentielle à long terme de la fatigue