La légitimité des institutions productives dans les sociétés démocratiques européennes : le cas de l'internationalisation de la « firme urbaine » française en Suède et Roumanie / Claire Burlat ; sous la direction de Jean-Claude Rabier

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Veolia Environnement

Entreprises multinationales -- Roumanie

Entreprises multinationales -- Suède

Gestion d'entreprise

Économie de marché

Rabier, Jean-Claude (Directeur de thèse / thesis advisor)

Ganne, Bernard (19..-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Richard, Véronique (1951-....) (Membre du jury / opponent)

Tixier, Pierre Éric (19..-.... ; sociologue) (Membre du jury / opponent)

Groux, Guy (1945-.... ; politiste) (Membre du jury / opponent)

Université Lumière (Lyon ; 1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Sciences sociales (Lyon) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Relation : La légitimité des institutions productives dans les sociétés démocratiques européennes : le cas de l'internationalisation de la "firme urbaine" française en Suède et en Roumanie / Claire Burlat ; sous la dir. de Jean-Claude Rabier / [S.l.] : [s.n.] , 2010

Résumé / Abstract : Ce travail confronte le phénomène de l’internationalisation des pratiques de gestion des entreprises à celui de la légitimité des institutions intermédiaires. L’étude de cas porte sur l’internationalisation d’une entreprise française, Veolia Environnement, en Suède et en Roumanie. Cette firme est dite « urbaine » dans la mesure où elle est spécialisée dans les services publics locaux. Les résultats attestent des processus de légitimation que la « firme urbaine » déploie au moyen de sa « dimension institutionnelle » lors de son expansion internationale. Ils prennent la forme de régulations « par le haut » et « par le bas ». Lorsque la firme régule « par le haut », elle tente de mettre en place des types de coopération avec les institutions publiques. Lors de la régulation « par le bas », elle impulse un modèle gestionnaire, couplé à des formes de socialisation des individus, dans les organisations du travail. Dans les deux cas, la firme tente de prolonger ou assurer le rôle dévolu à l’autorité publique, d’où sa « dimensions institutionnelle ». La légitimité de la « firme urbaine » est ainsi mise à l’épreuve de la régulation d’une action collective se confrontant à un principe démocratique variable selon les pays. En France, la « firme urbaine » développe sa « dimension institutionnelle » en raison de l’existence d’une démocratie déléguée. En Suède, son action est limitée par la démocratie participative effective. En Roumanie, la démocratie en constitution représente, certes un obstacle à son expansion économique mais, en revanche, un terrain favorable au développement de sa « dimension institutionnelle ».

Résumé / Abstract : This work confronts the phenomenon of management practices internationalization of corporations to the legitimacy of intermediate institutions. The case study deals with the internationalization of a French company, Veolia Environnement, in Sweden and Romania. Being specialized in local public services, this firm is considered as “urban”. The results show the legitimating processes the “urban firm” resorts to while settling abroad thanks to its “institutional dimension”. Such processes turn into “high-level” and “low-level” regulations. When the firm regulates on the “high level”, it tries to implement cooperation strategies with the public institutions. When the firm regulates on the “low-level”, it promotes a management model, associated with individuals’ socialization processes, into the labor organizations. In both cases the firm aims at pursuing or replacing the public authority, hence its “institutional dimension”. Thus, the legitimacy of the “urban firm” depends on the regulation of a collective action that faces a democratic principle varying according to the countries. In France, the “urban firm” develops its “institutional dimension” owing to the fact that there is a delegated democracy. In Sweden, its action is limited by the effective participating democracy. As to Romania, the democracy in constitution can, on the one hand, be seen as an obstacle to its economic expansion. But on the other hand, it enables the development of its “institutional dimension”.