Gouverner, administrer révolutionnairement : Le Comité de Salut public (6 avril 1793 - 4 brumaire an IV) / Raphaël Matta-Duvignau ; Directeur de thèse : M. Vida Azimi, ..

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2010

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

France -- Convention nationale -- Comité de salut public -- 1793-1795

Politique et gouvernement -- France -- 1789-1799

Azimi, Vida (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Panthéon-Assas (Paris ; 1970-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Gouverner, administrer révolutionnairement : le Comité de Salut public (6 avril 1793 - 4 brumaire an IV) / Raphaël Matta-Duvignau ; préface de Vida Azimi, .. / Paris : L'Harmattan

Relation : Gouverner, administrer révolutionnairement : le Comité de Salut public (6 avril 1793 - 4 brumaire an IV) / Raphaël Matta-Duvignau / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , [2011]

Résumé / Abstract : Institution d’exception, extraordinaire et provisoire, le Comité de Salut public suscite de nombreuses interrogations. Il se présente comme la commission de la Convention nationale ayant pris en charge, du 6 avril 1793 au 4 brumaire an IV, la surveillance, le contrôle et la direction des fonctions gouvernementales et administratives et ayant organisé à son profit une concentration des pouvoirs et une dictature idéologique, politique et administrative soutenue par la Terreur. Par sa nature, son organisation et son activité, le Comité se présente comme une autorité politico-administrative organisée bureaucratiquement dont la principale fonction est de répondre, dans le contexte extraordinaire qui est celui d’un état d’exception, à des missions de défense générale de la Révolution et de fondation de la République. La présente recherche, basée principalement sur l’exploitation des archives du Comité, regroupées et disponibles aux Archives nationales, a pour objectif d’analyser ces documents originaux et de mettre en lumière la façon dont le Comité a progressivement élaboré une technique particulière d’exercice du pouvoir. Sa force est d’avoir instauré, à son profit exclusif, une centralisation politique et administrative pour, in fine, embrasser la quasi-totalité de l’intervention étatique, et ce au détriment de la Convention. C’est donc à partir d’une étude principalement archivistique que l’on démontrera, d’une part, que le Comité de Salut public a basculé dans une sorte d’ « a-légalité ». D’autre part, s’il était initialement conçu comme un simple instrument de la Convention, il devient, au terme d’un processus de construction d’un pouvoir autonome et dictatorial, le principal sujet actif, le « moteur » du Gouvernement révolutionnaire.