Penser le montage avec Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein [Ressource électronique] : architectonique et affet : de l'architecture aux arts contemporains / Pascal Rousse ; sous la direction de Déotte Jean-Louis et Jean-Louis Leutrat

Date :

Editeur / Publisher : Saint-Denis : Université de Paris VIII , 2011

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Eisenstein -- Sergueï -- 1898-1948

Benjamin -- Walter -- 1892-1940

Montage (cinéma)

Architecture et cinéma

Affect (psychologie)

Déotte, Jean-Louis (1946-2018) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Leutrat, Jean-Louis (1941-2011) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Paris VIII (1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Penser le montage avec Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein : architectonique et affet : de l'architecture aux arts contemporains / Pascal Rousse ; sous la direction de Déotte Jean-Louis et Jean-Louis Leutrat / [S.l.] : [s.n.] , 2010

Résumé / Abstract : Selon Eisenstein, le montage est une anamnèse de l'"imagicité" de la perception. Ce qui pose la question de l'"autre scène" de l'inconscient : la théâtralité et la spatialisation de l'affect entre Eros et Thanatos chez Freud. L'Idée esthétique de montage connote la construction, mais aussi sa critique et sa transformation architectonique, entre image et langage, vers un constructivisme artistique qui nous est contemporain. L'écriture labyrinthique d'Eisenstein le rapproche du monologue intérieur de Joyce, espace figural d'une image globale eidétique, dont l'architecture est la métonymie déplacée, le substrat déconstruit et l'index d'écriture. Les figures qu'elle appelle renvoient à la mètis Grecque, l'intelligence technique. Avec l'appareil cinématographique, selon Jean-Louis Déotte, les masses s'adressent aux agissants politiques. Selon Walter Benjamin, la distraction est le substrat collectif et inconscient de la perception dans le milieu urbain. Suivant Eisenstein, le spectateur y accède au transfert ek-statique par une provocation de l'expérience émotionnelle de l’'espace, dans une dialectique du pathétique et de l'extase : il s'agit de lier la pulsion de mort à la pulsion de vie et, depuis l'Éthique de Spinoza, du salut des Idées de la raison face à l'immaîtrisable. Mais comment l'épreuve de l'indéterminé se manifeste-t-elle dans ce cinéma pour en présenter qu'il y a de l’imprésentable ? En quoi Eisenstein témoigne-t-il alors de l'Idée de justice et du sublime ? Il s'agira d'ouvrir le présent à l'anachronie de figures archaïques, à travers des formes allégoriques capables de le déchiffrer entre folie et utopie.

Résumé / Abstract : According to Eisenstein, montage is an anamnesis of the "imagicity" of perception. This raises the question of the "other scene" of the unconscious : the theatricality and the spatializing of the affect between Eros and Thanatos in Freud. The aesthetic Idea of montage connotes construction, but also its criticism and its architectonic transformation, between image and language, towards an artistic constructivism which is contemporary to us. Eisenstein's labyrinthine writing brings him close to Joyce's inner monologue, a figural space of a global eidetic image, of which architecture is the displaced metonymy, the deconstructed substratum and the index of writing. The figures evoked return to the Greek mètis, as technical intelligence. With cinematographic apparatus, according to Jean-Louis Déotte, the masses address themselves to political actives. According to Walter Benjamin, distraction is the collective and unconscious substratum of perception in the urban medium. Following Eisenstein, the spectator reaches via it to the ek-static transfer by a provocation of the emotional experience of space, in a dialectic of the pathetic and the ecstasy : it means binding the death instinct to the life instinct and, ever since the Ethic by Spinoza, the salvation of the Ideas of reason in front of the uncontrollable. But how does the trial of the indeterminate occur in this cinema to present that is unpresentable ? In what does Eisenstein testifies to the Idea of justice and the sublime ? It will be a question of opening the present to the anachrony of archaic figures, through allegorical forms capable of deciphering between madness and utopia.