Les Maximes de la Rochefoucauld en anglais : pour une linguistique de l'aphorisme / Mathias Degoute ; sous la direction de Michel Viel

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

La Rochefoucauld, François de (1613-1680) -- Maximes

Anglais (langue) -- Figures de rhétorique

Classification Dewey : 820

Viel, Michel (1946-2011) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Cottret, Bernard (1951-2020) (Président du jury de soutenance / praeses)

Plazenet, Laurence (1968-....) (Membre du jury / opponent)

Underhill, James William (1967-.... ; enseignant-chercheur en études anglophones) (Membre du jury / opponent)

Université Paris-Sorbonne (1970-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Concepts et langages (Paris) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre de linguistique théorique et appliquée (Paris ; 2002-2013) (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Relation : Les Maximes de la Rochefoucauld en anglais : pour une linguistique de l’aphorisme / Mathias Degoute ; sous la direction de Michel Viel / [S. l]. : [S. n.] , 2010

Résumé / Abstract : Cette thèse porte sur les traductions anglaises des Maximes de La Rochefoucauld et explore par ce prisme les propriétés linguistiques, pragmatiques et stylistiques de ces énoncés autonomes que sont les aphorismes. Notre étude compare la maxime à d’autres types d’aphorismes tels que les proverbes, adages, dictons et autres mots d’esprit que l’on trouve aussi dans la littérature anglophone. Une réflexion sur la forme des maximes est menée au travers de deux approches. L’une, contrastive, compare la version originale du livre de La Rochefoucauld à huit de ses versions anglaises. Une analyse des écarts entre formulations françaises et anglaises permet d’éclairer l’existence d’une vision très différente de l’aphorisme entre les deux langues. Ces conceptions de la maxime divergent du point de vue de la rhétorique mais aussi de la réception. L’autre approche est génétique : nous nous penchons sur l’élaboration de l’œuvre au travers d’une étude des variantes des maximes que nous livrent les manuscrits et la correspondance de l’auteur. Nous en tirons la conclusion que l’écriture des maximes est circonscrite par des contraintes énonciatives et grammaticales bien précises, qui confèrent aux énoncés autonomie discursive et statut citationnel. On peut ainsi considérer que La Rochefoucauld s’est attaché à approcher un canon aphoristique dont les proportions et les mesures sont à rattacher à la longue tradition littéraire des formes brèves. Ces considérations font la lumière sur les démarches très variées et parfois surprenantes des traducteurs (versification, narrativisation, proverbialisation…).

Résumé / Abstract : This dissertation deals with the English translations of La Rochefoucauld’s Maxims in order to address the question of the linguistic, pragmatic and stylistic properties of the autonomous sentences referred to as aphorisms. My study carries out a comparison of the literary form of the maxim with other types of aphorisms such as proverbs, adages, sayings and sentences associated with the English tradition of wit. The formal features of maxims are analysed through a twofold approach. First, the translations of La Rochefoucauld’s sentences are studied in contrast: eight different English versions of the book are compared with the French original. The differences between both idioms’ wordings of such particular sentences point to very different conceptions of aphorisms as far as their use and structure are concerned. These conceptions differ in terms of rhetoric but also in terms of reception. Secondly, heed is paid to the very elaboration of the Maxims through a study of the book’s numerous variants that survived in the form of manuscripts and letters. The conclusion that is drawn sheds light on enunciative and grammatical constraints that define how maxims are written, giving the latter discursive autonomy and status of quotation. La Rochefoucauld’s work may thus be considered to be an attempt at reaching the perfection of an aphoristic canon, the proportions and features of which are to be linked to the ancient tradition of brevity in literature. These considerations contribute to explain and justify the very diverse, even sometimes surprising approaches of English translators since versified, dramatised or proverbialised versions are attested.