Courbe de cinétique de dilatation des primipares pendant la phase active : étude prospective au Centre Hospitalier Universitaire de Brest / Virginie Jacob

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2010

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Soins médicaux -- Qualité -- Contrôle

Obstétrique -- Évaluation

Accouchement -- Surveillance -- Dossiers médicaux

Femmes enceintes -- Travail -- Surveillance -- Dossiers médicaux

Évaluation de résultat (soins) -- Dissertation universitaire

Université de Bretagne Occidentale (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École de sages-femmes (Brest) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Objectifs : élaborer une courbe de cinétique de Dilatation pendant la phase active (t0 à dilatation complète) pour les primipares en 2009. Observer les prises en charge faites au CHU de Brest vis-à-vis de ses durées. L'hypothèse initiale est que la courbe de Friedman élaborée en 1954, base de notre Partogramme contemporains, s'est modifié, et donc que nos conduites à tenir actuelles ne sont plus toujours systématiquement adaptées. Matériel et Méthode : nous avons mené une étude prospective entre le 15 juin et le 15 novembre 2009. Toutes les primipares avec une grossesses mono-fœtale, dont le terme était ≥ 37SA, avec un bassin estimé cliniquement normal qui ont accouché dans cette période après une entrée en travail spontané, ont été incluses dans cette étude. Un protocole avait été mis en place dans le secteur des salles de Naissance, demandant aux professionnels de tenir le Partogramme selon les recommandations de l'HAS, en d'y inscrire les indications lors de RAPDE et/ou d'utilisation d'ocytociques. Résultat : une patiente avec une prise en charge active a une durée de phase active significativement plus longue que celle n'en bénéficiant pas. On constate qu'aujourd'hui l'APD est posée très précocement (médiane=1,5h), avec un taux à 87% pour l'ensemble de notre population (n=161). Les prises en charges effectuées (RAPDE (43,5%), Ocytocine (55%)) sont faits en moyenne entre 0,3 et 1,2h, après l'APD, alors que la dilatation évolue harmonieusement (> définition du 1cm/h). Les indications de ces 2 actions sont dans 65% des cas pour anomalie dans la dynamique utérine. L'IMC et le sexe de l'enfant n'influence pas significativement la durée de la phase active (p>0,6 et p>0,2). Si l'on considère la population totale de l'étude, sa courbe de cinétique de dilatation est quasiment identique à celle retrouvée par Friedman, or nos prises en charges et les caractéristiques de population ont évolué. En construisant une courbe incluant les patientes avec seulement une APD, on retrouve une durée de phrase active plus courte, et deux nouvelles phases (accélération entre 6 et 10 cm). Conclusion : depuis 65 ans, la population et les prises en charge obstétricales ont évolué, et parallèlement la courbe de cinétique de dilatation aussi. Or ce modèle qui reste la référence tant pour la formation initiale des professionnels, que pour la surveillance de la progression du travail via ce que l'on nomme « Le Paartogtamme de Friedman ». Les conduites à tenir sont élaborées bien avant l'attente de ces 2h de stagnation, et cela alors que la dilatation cervicale évolue harmonieusement « 1,63cm/h ». L'APD semble être un facteur influent sur la dynamique utérine, mais ne ralentit pas le travail pour autant. Pourquoi les taux de prise en charge qui suivent une APD sont-ils alors si importants ? Ne doit-on pas revoir nos définitions de progression du travail en modifiant notre modèle actuel de Partogramme pré-imprimé en case/horaire ? Dans les recommandations de l'HAS, sur les critères de qualité du Partogramme ne devrait-on pas rajouter les indications de RAPDE et d'utilisation de Syntocinon®?