Auto-traduction françaises dans la littérature arménienne de diaspora / Boyacioglu Nisan, Mateos ; sous la dir. de Anaïd Donabedian et Krikor Baladian

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2009

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Langue / Language : arménien / Armenian

Autotraduction

Littérature arménienne

Pëltean, Grigor (1945-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Donabédian, Anaïd (1962-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Auto-traduction françaises dans la littérature arménienne de diaspora / Boyacioglu Nisan, Mateos ; sous la direction de Anaïd Donabedian et Krikor Baladian / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2009

Résumé / Abstract : L'auto-traduction où le traducteur est aussi l'auteur est une pratique qui interroge aussi bien la réflexion sur la traduction que celle sur la notion d'oeuvre et de son évolution en tant qu'objet unique et intangible. Ici, le propos est de chercher à définir le statut que cette pratique entre le français et pour la première fois l'arménien occidental, langue de diaspora en péril, occupe dans la littérature. Devant les théories divergentes, l'analyse s'appuie sur les pratiques individuelles du polygraphes Archag Tchobanian, de la poétesse Manig Berberian, du dramaturge Ghévont Méloyian et des poètes Arsène Yergath et Puzant Topalian, en France et en Egypte, dans la période 1895-1969. Elle est illustrée par une série d'exemples grâce à un corpus diversifié (poèmes, contes, études littéraires, lettres, discours, drame) en tenant compte du contexte littéraire, des critiques, des paratextes et de la correspondance. Le volume et la fréquence des productions varient mais les objectifs aussi : servir de pierre de touche, contribuer à marquer la rupture d'avec la langue classique, s'adapter à un public différent, familiariser avec une tierce culture, répondre à une demande. Les variations des titres dans les différentes parutions et la manière dont les textes et recueils sont présentés aux lecteurs amènent à conclure que les auto-traductions ne sont ni redondantes ni un remplacements des textes initiaux mais font partie intégrante de l'oeuvre, indépendamment des langues. La confrontation, rarement possible, d'auto-traductions avec des traductions par d'autres mains permet de conclure que l'apparition de l'une n'empêche pas celle de l'autre et ne réduit ni n'élimine l'autorité de l'autre.

Résumé / Abstract : Self-translation, where the translator is also the author, is a practice that questions just as much the reflection on translation as that of the notion of work and of its evolution as sole and intangible object. The aim here is to attempt to define the status that this practice between French and, for the first time, Western Armenian, language of Diaspora in peril, holds in literature. In view of differing theories, the analysis is evidenced by the individual pratice of polygraph Archag Tchobanian, poetess Manig Berberian, playwright Ghévont Méloyian and poets Arsène Yergath and Puzant Topalian, in France and in Egypt, within the period 1895-1969. It is illustrated by a series of examples based on a varied corpus (poems, tales, literary studies, letters, speeches, drama) and by taking into account the literary context, critics, paratexts and correspondence. The volume and frequency of the productions vary, as do the goals : to act like a touchstone, contribute to emphasize the break-up with classical language, adapt to another public, acquaint with a third culture, meet a demand. Variation of titles in different publications and the way texts and collections are introduced to the readers point to the conclusion that self-translations are neither redundant nor substitutes for the initial texts but they are very much a permanent fixture of the work, regardless of the language. The comparison, otherwise seldom possible, between self-translations and translations by other hands provides evidence to conclude that the appearance of one does not prevent that of the other and does not lessen nor discard the authority of the other.