Le jeu des objets dans le roman français contemporain : une expérience de la quotidienneté / par FlorenceBouchy ; sous la direction de Dominique Rabaté

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Perec -- Georges -- 1936-1982 -- Critique et interprétation

Echenoz -- Jean -- 1947-.... -- Critique et interprétation

Ernaux -- Annie -- 1940-.... -- Critique et interprétation

Roman français -- 1945-....

Objets usuels -- Dans la littérature

Rabaté, Dominique (1960-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Viart, Dominique (1958-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Blanckeman, Bruno (1964-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Le Blanc, Guillaume (1966-....) (Membre du jury / opponent)

Sheringham, Michael (1948-2016) (Membre du jury / opponent)

Université Bordeaux Montaigne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Textes, littératures, écritures et modèles (Pessac, Gironde ; 2007-2021) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Relation : Le jeu des objets dans le roman français contemporain : une expérience de la quotidienneté / par FlorenceBouchy ; sous la direction de Dominique Rabaté / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2009

Relation : Le jeu des objets dans le roman français contemporain : une expérience de la quotidienneté / par FlorenceBouchy ; sous la direction de Dominique Rabaté / Pessac : Université Bordeaux Montaigne , 2023

Résumé / Abstract : En s’appuyant sur l’héritage que Georges Perec a pu léguer aux écritures du quotidien, et en prenant acte de la réévaluation qu’a connue la notion de vie quotidienne dans les années 1950-1970, à la faveur de l’intérêt que lui ont porté les sciences humaines, il est possible d’interroger les spécificités de romans parus depuis le début des années 1980. Les objets quotidiens, si présents dans les romans de Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Christian Gailly et Christian Oster, constituent une voie privilégiée pour comprendre les particularités de l’expérience quotidienne à laquelle ces romanciers se confrontent. Pourquoi des détails en apparence si anodins sont-ils à ce point valorisés par ces écritures ? Marques du commun, les objets sont aussi la trace de l’en-commun des pratiques quotidiennes, puisque leur usage courant élabore les contours de la communauté d’expérience d’une société donnée. Le traitement stylistique des objets chez ces écrivains permet de considérer que leurs romans ne s’efforcent pas d’abord de représenter le monde contemporain, mais de rendre sensible l’expérience de la vie quotidienne. C’est à cette seule condition que peuvent se déployer dans le texte les tensions propres à la quotidienneté urbaine, et que le roman peut en offrir des reconfigurations, en pointer les écueils et en suggérer les enjeux. En contrepoint de l’étude de ces romans, le parcours de l’œuvre d’Annie Ernaux, semée d’objets comme de réflexions sur la vie quotidienne, et marquée par la tentation et le refus du roman, permet d’interroger aussi les affinités de la vie quotidienne avec le romanesque et de comprendre la difficulté de leur conciliation.

Résumé / Abstract : The considerable legacy left by Georges Perec to the writings of the everyday and the renewed interest for the notion of everyday life brought about by the Human Sciences in the 50s and 60s make it possible to question the specificities of novels that were published after 1980. Analysing the pervasive presence of objects in the works of Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Christian Gailly and Christian Oster provides a remarkable insight into the specific experiences of the everyday with which they are all confronted. Why would seemingly trivial details be valued to such a high degree in their writings? It appears that, in their commonality, objects reflect the shared dimension of everyday practices, since their use defines the contours of a community of experience within a given society. So much so that these writers’ stylistic approach to objects seems to reflect an endeavour not only to represent the world around them but to give life to the sensitive experience of the everyday, and even to experiment with it. In doing so, they create proper conditions for the tensions of the urban everydayness to unfold, the novel becoming the place where it is possible to reconfigure them, point out at their dangers and suggest what is at stake there. As a complement to these novels, the work of Annie Ernaux, which includes many objects as well as reflections upon the everyday life, while wavering between the temptation and the refusal of the novelistic, helps us question the everyday’s affinities with the novelistic and understand the difficulties of their reconciliation.