Du spirituel dans l'oeuvre d'André Malraux : Le Miroir des limbes / Raphaël Lambal ; sous la direction de Jacques Lecarme

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2007

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Malraux -- André -- 1901-1976 -- Thèmes, motifs

Malraux, André (1901-1976) -- Le miroir des limbes

Communication interculturelle -- Dans l'art

Religion et littérature

Art et religion

Lecarme, Jacques (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université Sorbonne nouvelle-Paris 3. UFR Littérature et Linguistique françaises et latines (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Du spirituel dans l'oeuvre d'André Malraux (Le Miroir des limbes) / par Raphaël Lambal ; sous la direction de Jacques Lecarme / Lille : Atelier national de Reproduction des Thèses , 2009

Résumé / Abstract : L’importance de la question du spirituel chez Malraux rend, aujourd’hui, son étude légitime. Cette notion, à la fois redoutable de par sa polysémie et fascinante, imprègne, en effet, toute son œuvre – Le Miroir des limbes notamment. Dans cette somme déconcertante par sa construction littéraire, Malraux témoigne avec force, au-delà des faits majeurs de l’histoire du XXè siècle (révolutions, guerre, décolonisation, etc.) de son expérience perceptive de l’esprit dans ce qu’il a d’énigmatique, d’informulé et qu’il appréhende de manière directe à travers ses sens propres. Cette expérience, savamment recréée dans son œuvre, est une des plus intéressantes clés de lecture de son univers intellectuel qu’il élabore sans cesse au hasard de ses rencontres avec les cultures étrangères. Dans ses contacts avec les cultures du monde, Malraux fait le constat que l’évidence naturelle d’une culture vaut pour l’illusion chez l’autre. L’histoire du grand partage entre l’Occident et les cultures étrangères – orientale et africaine notamment – dans leur rapport avec l’invisible est parfaitement lisible dans Le Miroir des limbes. Mais pour lui, ce partage ne peut nullement entraver les échanges possibles dans l’ordre de l’esprit qui peuvent s’opérer au niveau de ce qu’il appelle « les profondeurs », et que l’art ne peut définir mais seulement manifester. Car l’esprit, qui se confond avec l’indicible, traverse toutes les cultures du monde. L’originalité de sa démarche est, peut-être, d’avoir ainsi compris que l’expérience du spirituel ne s’épuise ni dans le corpus dogmatique des religions ou autres spiritualités, ni dans l’art dont le silence dans ce domaine de l’immémorial est plus éloquent.

Résumé / Abstract : The importance of spiritual issues for André Malraux makes his study legitimate. Indeed, this fascinating notion and complex for its perceptible in all his works – especially Le Miroir des limbes. In this comprehensive survey, disconcerting by its literary construction, Malraux gives strong evidence, beyong the major events of the twentieth century history (revolution, wars, decolonization...) of his direct experience of the spirit in terms of enigma, unformulated and that he directly apprehends through his personnal vision. This experience beautifully recreated in his works is one of the most interesting ways to apprehend his intellectual universe that he constantly expresses whenever he deals with foreign cultures. Tanks to his contacts with a diversity of cultures in the world, Malraux notes that natural obviousness in a culture often results as an illusion for others. The history of the manichean separation between the Western culture and other cultures - particulary the Eastern and African ones – in their contacts with the invisible is clearly shown in Le Miroir des limbes. But, in his opinion, the diffrence can’t, in no circumstances, hamper possible exchanges in terms of spirit that can occur at the level of what he calls “profundities” and that arts cannot define but just express. For the spirit, wich goes with the inexpressible, concerns every culture in the world. He realised that the experience of the spiritual is not limited neither to the dogms in religions or the other spiritualies nor the arts which silence in the domain of the immemorial is more eloquent. And that may be what is original in his approach.