Date : 2004
Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2004
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Résumé / Abstract : L'objectif de la thèse était d'étudier l'existence d'une coordination entre les croissances aériennes et racinaires chez le pommier, en prenant en compte une possible variation intra spécifique. Deux génotypes hybrides créés à l'INRA ont été étudiés à deux stades de développement. D'une part, des arbres ont été observés au verger, sur leurs propres racines (SPR) et greffés sur M9. La topologie des systèmes aériens des deux arbres par modalité a été décrite pour trois années de croissance, et les durées de croissance des pousses moyennes et longues ont été observées au cours de deux saisons de végétation. Les émissions racinaires ont été observées grâce à des plans d'observation de 1 m2, placés au pied de chaque arbre. D'autre part, de jeunes plants issus de culture in vitro des deux génotypes ont été observés sur leurs propres racines, dans des minirhizotrons placés en conditions contrôlées. La croissance des systèmes aérien et racinaire a été observée deux fois par semaine pendant 4 mois, sur deux séries de 5 plants pour chaque génotype. L'analyse des croissances aériennes au verger a mis en évidence des différences architecturales entre génotypes et les effets du greffage sur le développement aérien. Les deux génotypes diffèrent par le nombre de rameaux développés, leur floribondité et le taux de nouaison associé, X3305 étant moins ramifié, plus floribond et plus régulier en floraison. Outre une plus grande précocité d'entrée en production, le greffage produit (i) une modification de la composition raméale des arbres, en particulier pour les positions intra arbre des inflorescences, (ii) une augmentation des fréquences de retour à fleurs et, (iii) une augmentation de la mortalité des rameaux axillaires en fonction de l'âge du rameau. Généralement, le nombre de racines par arbre a été proportionnel au nombre d'unités de croissance aériennes à l'échelle de l'arbre, cette relation étant différente entre génotypes. Comme attendu, la production des racines a été plus importante chez les arbres SPR que chez ceux greffés sur M9. Les nouvelles racines ont été émises au cours de deux périodes principales, au printemps, généralement après la phase de croissance aérienne, et en période automnale. L'occupation du sol a progressé en profondeur chaque printemps mais également entre les deux années d'observation. In fine, les arbres SPR semblent avoir mieux réparti leurs émissions racinaires dans le temps et en profondeur que ceux greffés. Chez les jeunes plants, les nouvelles feuilles et les surfaces foliaires se sont développées selon un rythme caractérisé par des auto-corrélations significatives, alternativement positives et négatives. Les caractéristiques de ramification des racines primaires et la morphologie des racines secondaires ont présenté des différences entre génotypes: chez X3305, les racines secondaires ont été plus nombreuses et ont eu une vitesse de croissance plus lente que chez X6407. Le nombre de nouvelles racines secondaires a également suivi un rythme caractéristique du génotype et qui alterne avec l'expansion des surfaces foliaires. En conclusion, l'existence d'une coordination entre les systèmes aériens et racinaires a été confirmée chez les deux génotypes de pommier et à deux stades de développement, bien que les échelles de temps de l'alternance des émissions d'organes aient été très différentes. L'analyse de la structure 3D des systèmes racinaires au verger et l'étude des interactions génotype x milieu sur des plants miniaturisés pourraient constituer une suite logique à ce travail