La "recherche et développement" en horlogerie Vol. 1, : acteurs, stratégies et choix technologiques dans l'arc jurassien suisse (1900-1970) / présentée et soutenue publiquement par Hélène Pasquier ; sous la dir. de Messieurs les Professeurs Pierre Lamard et Laurent Tissot

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2007

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Horlogerie -- Recherche -- Suisse -- Jura (Suisse ; canton) -- 20e siècle

Lamard, Pierre (1954-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Tissot, Laurent (1953-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Franche-Comté (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Université de technologie de Belfort-Montbéliard (1999-....) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Université de Neuchâtel (Neuchâtel, Suisse) (Organisme de cotutelle / degree co-grantor)

Relation : La "recherche et développement" en horlogerie Vol. 1, : acteurs, stratégies et choix technologiques dans l'arc jurassien suisse (1900-1970) / présentée et soutenue publiquement par Hélène Pasquier ; sous la direction de Messieurs les Professeurs Pierre Lamard et Laurent Tissot / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2007

Résumé / Abstract : L’objectif de cette étude est de saisir la nature et les modalités des processus de recherche dans la branche horlogère suisse entre 1900 et 1970 afin d’observer s’il existe un modèle régional en matière de recherche et développement (R&D). La démarche adoptée est de nature comparative. Encore peu utilisée par les historiens d’entreprises, elle ouvre de nouvelles perspectives scientifiques. En effet, cette approche permet de dépasser le cadre monographique et de mieux comprendre comment les entreprises s’insèrent dans leur milieu. L’étude se base sur les fonds d’archives de quatre entreprises horlogères privées, à savoir les maisons Jaeger-LeCoultre (Le Sentier), Tissot (Le Locle), Longines (Saint-Imier) et Omega (Bienne). Ces quatre entreprises, définies par le cartel horloger comme des « manufactures », sont géographiquement réparties sur un même espace économique et mono-industriel (arc jurassien helvétique). L’approche est essentiellement de nature empirique. Nous avons examiné les activités quotidiennes, ordinaires et répétitives dans les lieux de recherche (bureaux techniques, unités de R&D, laboratoires) afin de mettre en exergue les facteurs inhérents à l’innovation. L’analyse comparative des différentes « black box » a pour objectif d’observer s’il existe des similitudes inter-entreprises dans la manière d’organiser et de planifier la recherche. Quatre thématiques sont au cœur de cette étude : La première a trait aux modalités d’organisation de la recherche. Quand l’activité créatrice est-elle confiée à des unités techniques distinctes des ateliers ? Quelles en sont les conséquences ? Quelle place l’innovation prend-elle par rapport aux autres départements industriels ? La deuxième s’intéresse à l’intégration des savoirs et des savoir-faire dans les unités techniques. Quelles sont les filières de formation privilégiées par les dirigeants ? Quelles sont les politiques de recrutement adoptées par les entreprises ? Ces dernières se répercutent sur les choix techniques et influencent l’activité de recherche. La troisième s’interroge sur les collaborations « hors murs » et les transferts de connaissances. Les unités techniques sont des endroits poreux qui se nourrissent d’influences multiples. Dans quel but les entreprises développent-elles des partenariats en dehors de leur établissement ? Adoptent-elles cette stratégie dans un but compensatoire ou complémentaire ? Enfin le dernier thème s’intéresse aux orientations techniques et aux choix opérés par les entreprises. Le processus de R&D répond à des stratégies commerciales. En s’engageant dans un projet particulier, les acteurs essaient de se positionner sur un marché et par rapport à leurs concurrents. Nous avons décomposé notre travail en trois chapitres. Le premier est consacré aux acteurs de la branche horlogère suisse. Nous y décrivons conjointement les entreprises, les techniciens-horlogers dans les structures de recherche ainsi que les institutions cartellaires. Dans la deuxième partie, nous analysons les processus de R&D dans la montre mécanique. La comparaison des choix techniques, des activités de recherche et des collaborations menées « hors murs » revèle un niveau de similitude élevé dans les comportements industriels des entreprises. Ce dernier nous permet de conclure à la présence d’un modèle régional dans la recherche en garde-temps mécaniques. Dans la dernière partie, nous nous intéressons aux autres activités de recherche. D’une part, nous observons les stratégies de diversification menées durant les années de crise (1930). D’autre part, nous abordons les activités de R&D engagées dès le milieu des années 1950 dans la montre non-mécanique. L’absence de similitudes inter-entreprises dans les processus de recherche s’explique par plusieurs paramètres (acteurs, choix techniques, niveau de connaissance instable, etc.). Elle rend caduque l’existence d’un modèle régional de recherche dans la montre non-mécanique.

Résumé / Abstract : The objective of this study is to seize the nature and the methods of the processes of research in the Swiss clock making branch between 1900 and 1970 in order to observe if there is a regional model as regards research and development (R&D). The adopted step is of comparative nature. Still little used by the historians of companies, it opens new scientific prospects. Indeed, this approach makes it possible to exceed the monographic framework and to better include/understand how the companies form part of their medium. The study is based on the funds of files of four deprived clock making companies, namely the houses Jaeger-LeCoultre (Le Sentier), Tissot (Le Locle), Longines (Saint-Imier) and Omega (Bienne). These four companies, defined by the clock making trust like "manufactures", are geographically distributed on the same economic area and mono-industrialist (Swiss Jurassic arc). The approach is empirical. We examined the daily, ordinary and repetitive activities in the places of research (technical offices, units of R&D, laboratories) in order to put forward the factors inherent in the innovation. The comparative analysis of different "black box" aims to observe if there are similarities between firms in the manner of organizing and to plan research. Four sets of themes are in the heart of this study: First talk about the methods of organization of research. When the creative activity it is entrusted to technical units distinct from the workshops? Which are the consequences? Which place the innovation takes it compared to the other industrial departments? The second is interested in integration of the knowledge and know-how in the technical units. Which are the dies of formation privileged by the leaders? Which are the policies of recruitment adopted by the companies? These last are reflected on the technical choices and influence the activity of research. The third wonders about collaborations "off walls" and the transfers of knowledge. The technical units are porous places which nourish multiple influences. With an aim the companies develop partnerships apart from their establishment? They adopt this strategy with a compensatory or complementary aim? Finally the last topic is interested in the technical orientations and the choices operated by the companies. The process of R&D answers marketing strategies. While engaging in a particular project, the actors try to position on a market and compared to their competitors. We broke up our work into three chapters. First is devoted to the actors of the Swiss clock making branch. We describe jointly there the companies, the technician-clock and watch makers in the structures of research as well as the institutions trusts. In the second part, we analyze the processes of R&D in the mechanical watch. The comparison of the technical choices, the activities of research and the collaborations carried out "except walls" reveal a level of similarity raised in the industrial behaviours of the companies. This last enables us to show the presence from a regional model in research in mechanical chronometers. In the last part, we are interested in the other activities of research. On the one hand, we observe the strategies of diversification carried out during the years of crisis (1930).In addition, we approach the activities of R&D engaged as of the middle of the years 1950 in the watch not-mechanics. The absence of similarities between firms in the processes of research is explained by several parameters (technical actors, choices, unstable level of knowledge, etc).It makes null and void the existence of a model regional of research in the watch not-mechanics.