Architecture surréaliste en Amérique latine : les quêtes d’identité nationale au Mexique et au Brésil (1945-1975) / Elliott Nelson Yates ; sous la direction de Françoise Hamon

Date :

Editeur / Publisher : [Lieu d'édition inconnu] : [éditeur inconnu] , 2007

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Barragán -- Luis -- 1902-1988

Niemeyer -- Oscar -- 1907-2012

Architecture -- Brésil -- 1945-....

Architecture -- Mexique -- 1945-....

Surréalisme (art) -- Brésil -- 1945-....

Surréalisme (art) -- Mexique -- 1945-....

Identité collective -- Brésil -- 1945-....

Identité collective -- Mexique -- 1945-....

Hamon, Françoise (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris-Sorbonne (1970-2017) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Architecture surréaliste en Amérique latine : les quêtes d'identité nationale au Mexique et au Brésil (1945-1975) / par Elliott Nelson Yates ; sous la direction de Françoise Hamon / Lille : Atelier national de Reproduction des Thèses , 2008

Résumé / Abstract : Les quêtes d’identité nationale dans l’architecture latino-américaine contemporaine évoluent parallèlement aux projets primitiviste et surréaliste en Europe et aux États-Unis. Une dichotomie fondamentale présente dans l’art primitiviste est réitérée dans l’architecture latino-américaine, les Brésiliens affirmant une culture primitive joyeuse et sensuelle, (apparentée au primitivisme joyeux de Matisse), alors qu’au Mexique l’architecture du milieu du siècle affiche un caractère primitif terrifiant qui correspond au primitivisme violent dépeint dans les tableaux d’Emil Nolde. L’image des pyramides aztèques ruisselantes du sang des sacrifices se confond avec celle des volcans qui entourent la ville de Mexico ; la forme pyramidale s’insère également dans la volumétrie simple de l’esthétique moderne. Les deux quêtes d’identité atteignent un point culminant au moment où l’architecture se rapproche le plus aux préceptes de l’art surréaliste. Le dôme et les arcades renversés du centre monumental de Brasilia introduisent un grain de non-sens dans l’architecture moderniste. Au Mexique, Luis Barragán revendique le caractère essentiellement irrationnel de son peuple moyennant un emploi de couleurs déconcertantes et des plans labyrinthiques qui font contraste avec le rationalisme catégorique prôné dans les pays occidentaux. Au milieu du siècle, les projets mexicains se distinguent par un excès décoratif qui apparaît dans les trois périodes de l’histoire du pays, une tradition d’exagération des précédents étrangers qui semble constituer en soi la clé de l’identité culturelle.

Résumé / Abstract : The quests for national identity in twentieth century Mexican and Brazilian architecture follow courses that closely parallel developments in European art, from Primitivism through the Surrealist movement. A fundamental dichotomy present in Primitivist art is reflected in Latin American architecture, the Brazilians celebrating a sensual and joyous primitive culture, (analogous to the carefree primtive life depicted in the compositions of Matisse), while the Mexicans glorify a grandiose but terrifying primitive past, (corresponding to the menacing drama of Emil Nolde’s landscapes), rooted in the strangely coinciding images of Aztec pyramids dripping with the blood of daily sacrifices and volcanoes spitting molten lava in the surroundings of Mexico City. The pyramidal form also suggests a transplanting of simple Modernist volumes on Mexican soil. The two quests for local identity reach a cluminating point when Latin Ameican architectural design is most closely associated with the guiding principles of Surrealist art. The domes and arcades of Brasilia’s monumental center are turned upside-down, thus introducing a gain of nonsense into an otherwise rigourously modern urban design. In Mexico, Luis Barragán expresses the essentially irrational character of his people by covering walls with colors that are clearly too strong, and with labyrinthine floor plans that are antithetical to the logical sequences present in Occidental architecture. Modern Mexican architecture displays a tendancy to “go too far” that is itself the key to the local identity.