La critique de l'objectivisme dans la philosophie du droit du XX[e] siècle / Aymeric d'Alton ; sous la direction de Jean-Marc Trigaud

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Objectivisme (philosophie)

Droit -- Philosophie

Trigeaud, Jean-Marc (1951-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Caye, Pierre (1958-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Koterski, Joseph W. (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Le Roy, Hervé (19..-.... ; juriste) (Membre du jury / opponent)

Zabalza, Alexandre (1968-.... ; juriste) (Membre du jury / opponent)

Université Bordeaux-IV (1995-2013) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La critique de l'objectivisme dans la philosophie du droit du XXe siècle / Ayméric D'Alton / Villeneuve d'Asq : Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille 3 , [2008]

Résumé / Abstract : La substitution de l'intellect (i.e. la pensée) au réel en tant que sub-jectum, emporte une modification du sens de l'objet. L'objet n'est plus une forme de réalité, mais une forme intentionnelle subjective, étrangère à toute réalité au point de s'y substituer et de produire sa synonymie avec elle. Le monde n'accède alors à la réalité, qu' à l'instant précis où le sujet consent à se le donner comme objet ; l'objectivisme déborde ainsi le réalisme. L'objectivisme juridique consiste dès lors, dans le sillage de cette réduction, à définir la règle de droit et l'existence juridique des choses, non plus selon leur réalité, mais selon les formes objectives que le sujet intellectuel leur impute. Dépassant l'objectivisme juridique et l'abstraction qui le caractérise, la critique vise à restaurer à la racine de l'objectivité du droit, l'expression ontologique initiale du devoir être qui lui fournit son ultime justification. Remontant alors de la nature vers la valeur qu'elle sous-tend, l'intellect découvre, contre toute forme d'interprétation qui identifierait la valeur à son activité, que sa présence au juste et son expression objective constituent en réalité son intime vocation.

Résumé / Abstract : To substitute the intellect (i.e. the mind) with reality as sub-iectum, modifies the meaning of the object. The object no longer arises from reality, and remains a subjective intentional form alien to any kind of reality, to the extent that it produces its synonymy with it. Thus the world only has access to reality at the precise moment when the subject "objectivates" it, only then is it challenged in its reality by the objectivist argument. Subsequently, legal objectivism is, in this way, defining the rule of law and legal existence of things, by objective forms ascribed on them by the intellect. Overcoming legal objectivism, the critical commitment aims to retrieve at the roots of legal objectivity, the genuine ontological expression of the "ought to be" from which the rule of law holds its justification. Coming up from nature to value from which nature holds its intelligibility, intellect unweils, against each form of interpretation which identifies value to intellectual activity, that its presence to justice and its objective expression, are in reality its intimate vocation.