La réception de Brecht en Afrique chez Wolé Soyinka, Alioum Fantouré et Ngugi wa Thiong'o / Bakary Soro ; sous la direction de Guy Ducrey

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2006

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Brecht -- Bertolt -- 1898-1956 -- Appréciation

Littérature africaine -- 1945-.... -- Influence

Classification Dewey : 809

Classification Dewey : 830.900 9

Ducrey, Guy (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La réception de Brecht en Afrique chez Wolé Soyinka, Alioum Fantouré et Ngugi wa Thiong'o / Bakary Soro ; sous la direction de Guy Ducrey / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2006

Résumé / Abstract : La réception de Brecht chez Wolé Soyinka, Alioum Fantouré et Ngugi wa Thiong'o montre une certaine liberté que les auteurs africains s'octroient avec le texte de Brecht et qui nous fait réfléchir sur le rapport parfois ambivalent entre le regard que le "je" de ces auteurs porte sur "l'autre" qui est ici Brecht et ce que Brecht est en réalité. Dans le cas spécifique de Soyinka, de Fantouré et, dans une moindre mesure, de Ngugi, cette lecture devient une sorte de relecture de "l'autre" Brecht qui se voit ainsi "domestiqué" au point de devenir désormais, thématiquement et stylistiquement, un élément local dans leur complexe littéraire. Alors que Soyinka réactualise la tradition yoruba avec Brecht en toile de fond, faisant ressortir les éléments dramatiques qui interviennent dans les deux traditions africaine et européeenne, mais avec des fonctions poétiques différentes, Fantouré montre une réception ponctuelle et limitée à la reprise du cercueil de zinc dans Le Cercle des Tropiques, séparant toutefois le politique de l'idéologique. Seul Ngugi, de tendance marxiste, donne à la réception de Brecht, des contours plus affirmés avec un recours marqué au dramaturge allemand.

Résumé / Abstract : The reception of Brecht in Africa in the works of Soyinka, Fantouré and Ngugi shows a certain freedom which the African authors make use of when dealing with Brecht-texts. This approach urges us to reflect upon the often ambivalent relationship between the "I" of these authors contemplating the "other", being Brecht, and what Brecht represents in reality. In the specific cases of Soyinka, Fantouré and, to a lesser extent, Ngugi, this reading becomes a new way of reading the "other", who now is "tamed" to the point of becoming thematically ans stylistically a local element in their literary complex. Soyinka reactualises the Yoruba-tradition with the help of Brecht, letting the dramatical elements emerge from both African and European traditions. These elements play a role in these two traditions, however with different poetical fonctions. Fantouré reflects a punctual reception of Brecht which is limited to the use of the "Zinc Coffin" in "Le Cercle des Tropiques". Fantouré differentiates between political aspects and ideology. It is only with Ngugi, a tendenciously marxist writer, that the reception of Brecht becomes strongly elaborated with a visible reference to the German author.