Le nationalisme de contestation : le rôle des mouvements nationalistes dans la construction politique des identités wallonne et québécoise en Belgique et au Canada / par Christophe Traisnel ; directeur de thèse : M. Denis Monière,

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Wallons -- Identité collective -- Études comparatives

Québécois -- Identité collective -- Canada -- Études comparatives

Nationalistes -- Canada -- Études comparatives

Nationalistes -- Belgique -- Wallonie (Belgique) -- Études comparatives

Monière, Denis (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Panthéon-Assas (Paris ; 1970-2021) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : La thèse appréhende le nationalisme de contestation, c'est-à-dire les situations dans lesquelles il n'existe pas qu'une nation correspondant à l'Etat qui en assure la promotion, mais plusieurs en concurrence. L'objectif centrale de la recherche est de comprendre comment les différents acteurs politiques et sociaux parviennent à fabriquer des nations sans Etat. Nous avons émis l'hypothèse que ces nations sans Etat sont politiquement construites grâce à l'existence d'un mouvement nationaliste qui, par la contestation de l'Etat et de la réflexion identitaire, parvient à conférer un sens politique à des distinctions diverses, et ainsi à fabriquer politiquement, à son image, une nation contre l'Etat, comme l'Etat fabrique sa nation à son image. Nous avons basé notre démonstration sur la comparaison des discours identitaires tenus au Québec et en Wallonie par les mouvements nationalistes, les gouvernes locales et les Etats centraux durant ces quinze dernières années. Cette recherche montre que tant en Wallonie qu'au Québec, des mouvements nationalistes constitués ont chacun réussi à produire une véritable identitaire, concurrente à celle de l'Etat et constitutive d'une certaine idée de la nation, et dont la forme et le fond sont marqués par les cadres de référence propres à chaque mouvement. C'est surtout au niveau de la transmission de cette doctrine identitaire aux espaces politiques wallon et québécois que des différences nettes apparaissent : chaque mouvement parvient à transmettre sa doctrine identitaire à la gouverne locale, mais le mouvement wallon peine à convaincre les Wallons de l'existence d'une appartenance collective spécifiquement wallonne.