La vie d'une forme : l'alexandrin renaissant (1452-1573) / Olivier Halevy ; sous la direction de Monsieur le professeur Francis Goyet

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Alexandrin

Versification

Poésie -- 15e siècle

Poésie -- 16e siècle

Goyet, Francis (1955-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La vie d'une forme : l'alexandrin renaissant (1452-1573) / Olivier Halevy ; sous la direction de Monsieur le professeur Francis Goyet / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2003

Résumé / Abstract : Entre le dodécasyllabe médiéval et l'alexandrin classique, le vers de douze syllabes prend à la Renaissance un statut particulier. Réapparaissant dans les années 1450 après une disparition d'un siècle, il reste marginal jusqu'en 1555 et ne s'impose véritablement qu'autour de 1570. Mais il possède un fonctionnement sémantique très original. Non seulement le nom "alexandrin" qu'il reçoit au début du XVe siècle le dote d'une mémoire et d'un puissant imaginaire épique, royal et national qui le transforme en véritable symbole, mais sa longueur exceptionnelle et la symétrie de ses deux hémistiches génèrent plusieurs inventions strophiques, génériques, linguistiques et rhétoriques. Plus riche qu'un simple vers et moins codé qu'un genre littéraire, l'alexandrin renaissant peut être considéré comme une forme aux enjeux particulièrement complexes. L'alexandrin renaissant présente ainsi un double intérêt. Il permet d'abord de préciser les étapes et les enjeux de la naissance de ce qui deviendra le grand vers français. Mais il invite également à renouveler la définition sémantique et fonctionnelle du vers en général. Abandonnant la perspective strictement métrique au profit d'une approche plus large fondée sur un corpus important, nous avons cherché à mettre en évidence toute la "vie" de cette forme originale, de son renouvellemnt fonctionnel vers 1450 sous l'influence de sa mémoire épique, à sa diffusion par les traductions de la première moitié du XVIe siècle, jusqu'à sa transformation progressive en mètre français sous l'impulsion des poètes de la Brigade.