Le théâtre d'Henrik Ibsen dans l'oeuvre d'Edvard Munch [Ressource électronique] : scénographie, "illustration" et variations graphiques / Ingrid Junillon ; sous la dir. de François Fossier

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2001

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Munch -- Edvard -- 1863-1944 -- Théâtre

Ibsen -- Henrik -- 1828-1906 -- Et l'art

Peinture et théâtre -- Norvège -- 1900-1945

Scénographie -- Norvège -- 1900-1945

Fossier, François (1950-2021) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Lumière (Lyon ; 1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Le théâtre d'Henrik Ibsen dans l'oeuvre d'Edvard Munch : scénographie, "illustration" et variations graphiques / Ingrid Junillon ; sous la dir. de François Fossier / [S.l.] : [s.n.] , 2001

Résumé / Abstract : Le peintre Edvard Munch a réalisé plusieurs centaines d'oeuvres - aquarelles, gravures et dessins - inspirées de plusieurs pièces d'Henrik Ibsen. Ce corpus impressionnant, réalisé sur une période de plus de cinquante ans, se caractérise par sa diversité - diversité de nature, de style, de technique. Cette production a pour l'heure fait l'objet d'études très fragmentaires ; elle est pourtant exemplaire du phénomène de correspondances artistiques, par l'impact qu'a eu l'oeuvre du dramaturge Henrik Ibsen (1828-1906) dans la formation intellectuelle et la création artistique du peintre Edvard Munch (1863-1944). La relation entre les deux plus célèbres personnalités norvégiennes a ainsi donné naissance à une oeuvre qui ressortit, sans s'y cantonner, aux divers domaines de la scénographie, de l'illustration et de la transposition visuelle. Son caractère éminemment intime, cependant, en fait un cas d'étude particulièrement original dans le thème du rapport entre texte et image : amené au monde du théâtre et de l'illustration par la sollicitation d'acteurs extérieurs, Munch s'est peu à peu délivré de toutes les contraintes inhérentes à une création à des fins publiques pour instaurer un dialogue artistique aussi durable qu'exclusif avec la fiction dramatique. Dans son tête-à-tête avec l'oeuvre d'Ibsen, le peintre s'est en outre montré un lecteur pénétrant mais subjectif. Si la fiction littéraire est la source référentielle première, la part d'interprétation, puis d'appropriation et d'expression personnelle fait de ces oeuvres moins des illustrations qu'une lecture visuelle, dans laquelle le rapport de primauté entre texte et image se fait toujours plus fluctuant, toujours plus subtil.

Résumé / Abstract : Hundreds of works - mainly graphic (watercolours, engravings and drawings) - from the painter Edvard Munch were inspired by Henrik Ibsen's plays. This impressive corpus was created intermittently but repeatedly on a span of more than fifty years ; it shows a remarkable diversity in terms of nature, technique and style. These works have only been roughly studied so far, although this evidence of the important part of Henrik Ibsen (1828-1906) in the artistic creation of Edvard Munch (1863-1944) is of paramount interest for the study of the concept of 'artistic correspondences'. The relationship between the two most famous Norwegian artists has thus been the impulse for a graphic production which can hardly be circumscribed to the fields of scenography, illustration and visual transposition. By its strongly intimate nature, it is a particularly interesting phenomenon in the matter of word and image interaction : if Munch's first creations in scenography and illustration were initiated by external actors (mainly stage directors), the artist gradually freed himself from all obstacles inherent to public creation, and soon restricted himself to an exclusively private dialogue with Ibsen's literary world. In this artistic tête-à-tête, he moreover proved to be a penetrating but subjective reader : although the dramatic fiction remains the intial source of reference, the part of interpretation as well as personal expression - sometimes blunt appropriation - is such that this production is less an 'illustrative' work than a visual reading, in which the dominant role between text and image is always fluctuant.