La garde nationale de Paris sous la Monarchie de juillet : le pouvoir au bout du fusil ? / Mathilde Larrère-Lopez ; sous la direction d'Alain Corbin

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

France -- Garde nationale -- 1789-1827

Paris (France) -- 1830-1848

France -- 1830-1848 (Louis-Philippe)

Corbin, Alain (1936-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La garde nationale de Paris sous la Monarchie de juillet : le pouvoir au bout du fusil ? / Mathilde Larrère-Lopez / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2001

Résumé / Abstract : Partiellement reconstituée pendant les journées révolutionnaires, la garde nationale de Paris est réorganisée par les nouveaux pouvoirs au lendemain des trois glorieuses. Les vainqueurs, orléanistes comme républicains, s'accordent pour présenter le garde comme une figure du combattant de juillet. Cette construction d'une garde héroïque est utilisée pour sortir de la situation révolutionnaire et définir la nature du régime. Ce faisant, elle dessine l'image d'une garde démocratique. Mais les choix conservateurs que la monarchie opère dans sa pratique du pouvoir s'accommodent mal de ce modèle révolutionnaire de l'institution. Le roi décide de se servir de la garde pour maintenir la fiction d'une légitimité populaire et justifier la répression des insurrections de 1832 et 1834 ; utilisant la loi et la discipline, il a les moyens de façonner sa garde. Celle-ci est présentée comme la « grande armée de l'ordre publique », une milice bourgeoise soutenant la monarchie de son choix. Mais l'histoire de la garde nationale de Paris est aussi celle de l'écart entre ce modèle officiel et les réactions des gardes nationaux où les stratégies de l'opposition. La milice devient l'un des lieux où s'expriment les aspirations mais aussi les frustrations des petite et moyenne bourgeoisies écartées du pays légal. Elle est également un instrument manipule par les républicains pour déstabiliser la monarchie orléaniste en contestant sa légitimité. Confronté aux aspirations des classes moyennes et aux contre-modèles de l'opposition, le modèle officiel de la milice échoue à s'imposer. L'histoire de Lagarde permet de saisir comment un instrument élabore et contrôlé par le pouvoir - du moins dans un premier temps - a pu se révéler dangereux pour la Monarchie de juillet.