La dramaturgie implicite dans les romans de Charles-Ferdinand Ramuz (1926-1937) / Sylvie Villelm ; sous la direction de André Not

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2001

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Ramuz -- Charles Ferdinand -- 1878-1947 -- Critique et interprétation

Ramuz -- Charles Ferdinand -- 1878-1947 -- Thèmes, motifs

Not, André (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Provence (1970-2011) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La dramaturgie implicite dans les romans de Charles-Ferdinand Ramuz (1926-1937) / Sylvie Villelm ; sous la direction de André Not / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2001

Résumé / Abstract : L'oeuvre romanesque de l'écrivain vaudois C.F.Ramuz se caractérise par une influence avérée et maintes fois évoquée par la critique : celle de l'art pictural. Le roman ramuzien - celui de la troisième manière notamment (1926-1937) - entend effectivement traduire le visuel avant toute autre chose. A cet égard - et pour rester dans un domaine plus proche de la littérature - on peut pr^eter à ce lien avec d'autres domaines artistiques la forme d'une intertextualité avec la dramaturgie. Une telle démarche nous semble d'autant plus légitime que Ramuz veut permettre au lecteur d'appréhender le monde romanesque comme virtuellement visible mais également comme palpable et audible. Cette volonté se traduit par un recours très large aux hypotyposes, forme la plus claire, dans le roman ramuzien, de cette influence du théâtre. Le lien entre les deux genres prend ainsi une forme originale : la dramaturgie latente ne coi͏̈ncide pas, comme c'est le cas chez d'autres romanciers, avec le seul recours à la scène dialoguée ou encore avec la citation, dans le tissu romanesque, d'oeuvres dramaturgiques présentes dans l'univers des personnages. En outre, ce monde romanesque rendu virtuellement sensible au lecteur est souvent schématisé et symbolique, donc proche de l'espace scénique. Mais le lien entre le roman ramuzien et le théâtre ne se limite pas à cette démarche de metteur en scène. Non seulement l'esthétique ramuzienne érige le lecteur en spectateur mais le lien transgénérique se traduit sur un plan métaphysique. Ecriture paradoxale de la présence et du visible, l'oeuvre ramuzienne est aussi réécriture des grands mythes de la tragédie et expression de l'Homme universel, ce qui soulè_ve une fois de plus la question du rapport entre esthétique et métaphysique.