L'esthétique de la trace dans l'oeuvre de Eudira Welty / Jean-Marc Victor ; sous la direction de Jean-Paul Pichardie

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Welty -- Eudora -- 1909-2001 -- Critique et interprétation

Littérature américaine -- 20e siècle

Pichardie, Jean-Paul (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Rouen Normandie (1966-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : L'esthétique de la trace dans l'oeuvre de Eudira Welty / Jean-Marc Victor ; sous la direction de Jean-Paul Pichardie / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1999

Résumé / Abstract : A travers l'étude des nouvelles et des romans de Eudora Welty, ainsi que de son livre pour enfants et de son autobiographie, la reflexion part du constat d'une alternance entre deux régimes narratifs : tantôt l'écriture cherche à situer, ancrer, baliser, et s'acquitter ainsi envers le lecteur de la mission de dire, tantôt elle s'emploie à perdre, laisser flotter, brouiller, et produire alors le langage d'une fiction qui s'évertue à taire au moment de raconter. Ce constat conduit à la tentative de définition d'une "esthétique de la trace" qui exige du lecteur la difficile reconnaissance d'affleurements épars et incomplets, qu'il faut accepter de parcourir pour s'approcher d'une forme toujours fuyante. Les trois premiers chapitres proposent une sorte de typologie de la trace, c'est-a-dire de ce que le lecteur perçoit (par l'oblique) d'une histoire, d'une voix, d'une image. Le premier chapitre répertorie les constituants élémentaires de la diégèse (lieux, personnages, événements) pour identifier les lacunes qu'ils introduisent à l'intérieur du réseau narratif. Dans le second chapitre, l'accent est mis sur la matérialité et les fractures de l'écrit (ponctuation, typographie), les stratégies obstructionnistes de la syntaxe et les effets d'une écriture polyphonique. Le troisième chapitre analyse les images produites par le texte et les techniques d'altération et d'occultation visuelles. Le dernier chapitre tente d'articuler ces traces entre elles au sein d'une structure narrative dynamique régie par quelques principes directeurs : répétition, retardement et substitution, collage. Il aboutit à la définition d'une écriture de la réticence, qui prend en compte la participation du lecteur à la configuration du réseau narratif, et qui pose la question du rôle et des pouvoirs du lecteur face à ceux de l'instance créatrice, entre contrainte et liberté.