Date : 1999
Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 1999
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Diderot -- Denis -- 1713-1784 -- Personnages
Diderot -- Denis -- 1713-1784 -- Thèmes, motifs
Rousseau -- Jean-Jacques -- 1712-1778 -- Personnages
Rousseau -- Jean-Jacques -- 1712-1778 -- Thèmes, motifs
Choderlos de Laclos -- Pierre-Ambroise-François -- 1741-1803 -- Personnages
Choderlos de Laclos -- Pierre-Ambroise-François -- 1741-1803 -- Thèmes, motifs
Bernardin de Saint-Pierre -- Henri -- 1737-1814 -- Personnages
Bernardin de Saint-Pierre -- Henri -- 1737-1814 -- Thèmes, motifs
Diderot, Denis (1713-1784) -- La religieuse
Rousseau, Jean-Jacques (1712-1778) -- Julie ou La nouvelle Héloïse
Choderlos de Laclos, Pierre Ambroise François (1741-1803) -- Les liaisons dangereuses
Bernardin de Saint-Pierre, Henri (1737-1814) -- Paul et Virginie
Littérature et société -- France -- 18e siècle
Religion et littérature -- France -- 18e siècle
Résumé / Abstract : Y a-t-il incompatibilité entre un genre littéraire (le roman) et une croyance religieuse (le christianisme) ou entre un usage particulier du genre romanesque au 18e (formes et contenus idéologiques) et une pratique religieuse pernicieuse et viciée ? Comme le disait J. Goldzing, même si jusqu'aux illustres françaises de R. Challe, "le roman n'est pas le lieu de l'interrogation religieuse", il n'en demeure pas moins remarquable jusqu'au siècle des lumières. Les romanciers et leurs textes entretiennent des rapports conflictuels avec la religion et la notion de croyance. Dans La religieuse, La nouvelle Héloïse, Les liaisons dangereuses, Paul et Virginie, le roman est le lieu où la religion est mise en cause, soit pour être rejetée, soit pour être approfondie. La confrontation entre le monde romanesque et l'idée de transcendance est l'expression d'un malaise de l'intelligence face à une dégradation de l'image de la religion. Certes, les romanciers ne prennenet pas partie sur l'existence de Dieu mais ils montrent que les hommes ne vivent pas Dieu. Ils racontent chacun une histoire, et en même temps, pensent prodondément le lien entre le roman comme histoire immanente et la religion comme destin transcendant de l'homme. Le roman du 18e n'est pas un roman partisan, mais un roman interrogatif qui ose prendre en charge des questions graves. Il n'est pas un art du divertissement comme il l'avait été jusqu'à "La princesse de Clèves". Dans son matérialisme profond, il est confronté à l'univers religieux pas toujours d'un point de vue spiritualiste mais aussi d'un point de vue sociologique. Il se rattache ainsi à des familles d'esprit différentes, car il est, au 18e, une manière de prolonger le combat entre matérialistes et spirituialistes. Il s'intègre à la réflexion, et dès lors qu'il n'est plus considéré comme un jeu esthétique ou une pure fiction, on dit de lui qu'il pense ; il est en effet une réflexion perplexe plus qu'un divertissement