La politique monétaire d'une économie ouverte émergente face à un choc exogène : le cas de la Thaïlande de 1991 à 1997 / Serge Bésanger ; sous la direction de Guy Schulders

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Politique monétaire -- Thaïlande

Taux de change -- Thaïlande

Schulders, Guy (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La politique monétaire d'une économie ouverte émergente face à un choc exogène : le cas de la Thaïlande de 1991 à 1997 / par Serge Bésanger / Grenoble : Atelier national de reproduction des thèses , [2000]

Résumé / Abstract : La Thaïlande, pays aux finances publiques excédentaires, n'est pas immune aux chocs exogènes, ainsi que l'ont démontré les crises de 1991, 1995 et surtout 1997. Cette étude démontre que cette dernière crise est principalement due au creusement du déficit des transactions courantes. Pour pallier aux conséquences de la crise mexicaine, le gouvernement thaïlandais adopta en 1995 une politique monétaire restrictive, caractérisée par une hausse des taux d'intérêt. Cette hausse entraina un afflux des capitaux à court terme, dont l'une des conséquences fut le creusement du déficit des opérations courantes. Face à un tel choc, plusieurs choix de politique monétaire s'offrent à la banque centrale : elle peut augmenter ses exigences en termes de réserves, stériliser, établir un contrôle des capitaux... Nous démontrerons que de tels choix peuvent se montrer contreproductifs. Notre point de vue est que la stérilisation des capitaux au travers d'une politique monétaire restrictive risque d'entrainer un nouvel afflux de capitaux. Nous démontrerons pourquoi et comment, dans le cadre d'une politique de changes fixes, une économie ouverte comme la Thaïlande a pu devenir la cible des capitaux étrangers à court terme. Cette étude confirme le caractère primordial d'une politique des changes adéquate dans un contexte d'économie ouverte. Elle met également en exergue les liens entre politique monétaire, politique fiscale et politique des taux de change, afin d'aboutir à un ensemble de recommandations susceptibles d'être extrapolées à d'autres économies ouvertes émergentes.

Résumé / Abstract : Thailand, whose public finances are in excedent, is not immune to exogenous shocks, as shown by the crises of 1991, 1995 and particu, larly 1997. This survey demonstrates that the latter crisis was mainly due to the worsening current account balance. In order to avoid the spread of the Mexican crisis to the Thai economy, the Thai government adopted in 1995 a restrictive monetary policy, including increases in interest rates. These increases triggered further capital inflows, which worsened the current account crisis. In front of such a shock, the central bank is faced with several monetary policy options. It can increase reserve requirements, sterilise inflows, enact capital controls... We shall demonstrate that most of these option are actually counter-productive. Our point of view is that sterilisations in particular tend to worsen capital shocks, under a fixed exchange rate framework. We shall demonstrate how thailand, an open economy that used to operate under fixed exchange rates, became the target of short term capital inflows. This survey demonstrates the paramount importance of an adequate exchange rate policy within the framework of an open economy. It further highlights the links between monetary policy, fiscal policy and exchange rate policy, in order to bring about a set of recommendations which may be extrapolates to other emerging open economies.