Petites villes et villes moyennes : État, migrants et élites locales (Maroc) / Aziz El Maoula El Iraki ; sous la direction de Michel Rochefortc

Date :

Format : 2 vol. (849 p.)

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Petites villes -- Maroc (nord-ouest)

Villes moyennes -- Maroc (nord-ouest)

Classes dirigeantes -- Maroc (nord-ouest)

Politique et gouvernement -- Maroc -- 20e siècle

Conditions sociales -- Maroc (nord-ouest)

Rochefort, Michel (1927-2015) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Des notables du Makhzen à l'épreuve de la "gouvernance" : élites locales, territoires, gestion urbaine et développement au Maroc : cas de trois villes moyennes de la région Nord-Ouest / Aziz El Maoula El Iraki ; préf. de Mohamed Tozy / Paris : l'Harmattan , 2003

Relation : Petites villes et villes moyennes : Etat, migrants et élites locales (Maroc) / Aziz El Maoula El Iraki / Villeurbanne : [CCSD] , 2010

Relation : Petites villes et villes moyennes : État, migrants et élites locales (Maroc) / Aziz El Maoula El Iraki ; sous la direction de Michel Rochefortc / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1999

Résumé / Abstract : L'étude des petites villes et surtout des villes moyennes a été longtemps dominée par l'analyse fonctionnaliste de l'urbanisation, débouchant sur des conclusions attestant de leur faible rôle dans l'organisation spatiale. Ce travail se propose d'étudier ce niveau de ville à travers certains de ses acteurs. La réduction des capacités distributives de l'état dans les années 80, les émeutes qu'ont connu les grandes villes ont amené l'état à opérer un "resserrage" du maillage territorial autour des grandes villes et à répondre partiellement aux demandes en équipements et infrastructures de base. Les petites et moyennes villes ont bénéficié d'une politique résiduelle alors qu'elles sont devenues les véritables réceptacles de l'exode rural. La fin des longs trajets migratoires, le rétrécissement de l'aire de recrutement démographique des petites et moyennes villes cache de plus en plus une situation ou le migrant rural garde une relation permanente avec son milieu rural d'origine à travers des transferts intrafamiliaux. Petites et moyennes villes reçoivent de plus en plus des migrants dans leurs quartiers périphériques. Sous la pression des populations de plus en plus nombreuses (habitat précaire, habitat non règlementaire dit "clandestin") et sous l'impulsion des organismes de financement internationaux (banque mondiale, usaid, ...), une nouvelle politique de régulation se met en place. Elle se traduit d'abord par la reconnaissance d'un droit aux occupants. Elle exige une nouvelle dimension de la transaction sociale. Ici, l’élite locale se présente comme le médiateur nécessaire entre l'état et les populations. Il en est de même pour l'articulation de l'économie locale au niveau national voire international et les besoins de relais locaux sachant valoriser les potentialités locales.

Résumé / Abstract : The study of small towns and middle towns in particular has long been dominated by the functionalist analysis of urbanization leading to conclusions attesting the weak part these towns played in the organization of space. The present work seeks to study this type of towns through some of their actors. The reduction of the state's capacity of redistribution in the 80's, along with the riots which occurred in the cities, have led the state to focus on the large cities, thereby partially supplying their needs in both basic equipment and infrastructure. Small and middle towns which have indeed become the real recipients of rural depopulation have only been awarded a residual policy. The end of long migratory passages, the narrowness of demographic recruitment of small and middle towns conceal a situation where the rural migrant keeps a permanent relationship with his/her native rural background trough interfamily transfers. Small and middle towns receive more and more migrants in their outskirts. Under the pressure of an ever-growing population (precarious dwelling, irregular or the so-called "clandestine" dwelling) and under the impulse of international financial bodies (world bank, usaid, etc.), a new regulation policy is being set. A policy that first recognizes the right of those in possession of property. It also imposes a new dimension to the social transaction. Here, the local elite is seen as the needed mediator between the state and the populations. The same could be said about the articulation of the local economy at both national and international levels and the needs for local relays able to valorize the local potentialities.