Hegel et les métaphysiques de la fondation : étude sur le développement de la rationalité dans la philosophie de l'idéalisme allemand / Charles-Éric de Saint-Germain ; sous la direction de Bernard Bourgeois

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Hegel -- Georg Wilhelm Friedrich -- 1770-1831 -- Critique et interprétation

Idéalisme allemand

Rationalisme

Bourgeois, Bernard (1929-.... ; auteur en philosophie) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Hegel et les métaphysiques de la fondation : étude sur le développement de la rationalité dans la philosophie de l'idéalisme allemand / Charles-Éric de Saint-Germain ; sous la direction de Bernard Bourgeois / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , [199?]

Résumé / Abstract : Catégorie clef de la logique hégélienne, la notion de fondement se trouve critiquée en tant que simple base ou condition, ainsi qu'il en va, par exemple, du je pense kantien, qui n'est qu'une préfiguration du concept hégélien puisqu'il se démontre incapable de se déterminer à partir de soi, en se posant comme le fondement de l'objectivité des catégories dont il est le principe génétique. Le moi absolu de Fichte semblerait pouvoir fournir le premier principe capable de fonder scientifiquement la philosophie comme système. Mais la démarche fichtéenne reste unilatéralement régressive, en sorte que fait défaut le côté progressif par lequel le fondement se démontre lui-même comme tel au cours même du processus circulaire ou il s'institue comme le véritable commencement. En tant qu'il se pose lui-même, le fondement se présente ainsi comme acte libre à l'égard de toute condition, raison pour laquelle la liberté, que Kant découvre dans l'autonomie inconditionnée du vouloir, apparait bien comme la "clef de voute" des systèmes de la subjectivité, permettant de même coup d'affirmer, avec Fichte, le primat de la raison pratique, c'est-à-dire du devoir-être sur l'être, que Hegel dénonce. Par ailleurs, on sait depuis Dant que la raison, dans sa différence d'avec l'entendement, se trouve en rapport avec l'absolu. De là cette nécessité, pour restaurer l'absolu postule au fondement de la division instaurée par l'entendement, d'intégrer la réflexion finie comme un moment de la vie de l'absolu, celui de la scission qui précède la réunification opérée par le syllogisme. L'inconditionné se présente alors comme un besoin de la raison, et c'est ce besoin d'un fondement nécessaire qui constitue le principe de la preuve cosmologique, dont Hegel propose une reformulation originale. L'exigence de fondation de la science s'accomplit ainsi dans une nouvelle conception de la méthode, dont la raison est le principe immanent. À ce sujet, aucune propédeutique philosophique ne semble pouvoir introduire valablement a la philosophie, qui ne peut commencer véritablement qu'avec elle-même. Ce constat rend également caduque l'importation d'une méthode extérieure à la philosophie pour comprendre la logique propre de celle-ci, l'ordre formel des raisons mathématiques ne pouvant que consacrer l'extériorité de la construction philosophique de l'absolu et du réel. La méthode comme "conscience à propos de l'automouvement du contenu", trouvera sa formulation ultime dans l'idée logique, qui se présente comme le fondement et le principe du système entier en son déploiement encyclopédique, où l'acte de fonder se détermine ultimement comme libération du réel par rapport à la logicité interne de la logique.

Résumé / Abstract : A key-category of Hegelian logic, the notion of ground, is criticized in the quality of simple basis or condition, as in the case, for example, with kant's i think, which is merely a prefiguration of the Hegelian concept, since it reveals itself incapable of determining itself when strating from itself as it positions itself as the foundation of the objectivity of the categories of which it is the genetic principle. The absolute self of Fichte's would appear to be able to provide the first principle capable of scientifically founding philosophy as system. But Fichte's approach remains unilaterally regressive, so that there lacks the progressive side through which the foundation demonstrates itself as such in the very course of the circular process where it setablishes itself as the authentic beginning. In so far as it establishes itself, the foundation thus presents itself as free act regarding any kind of condition, the reason for which freedom, which kant discorvers in the unconditionned autonomy of the will, appears indeed as the "key-stone" of the systems of subjectivity, which allows then to maintain with Fichte the primacy of practical reason, that is to say of the ideal over the real, which Hegel denounces. On the other side, we know, since dant, that reason, as far its differs from understanding, is in relation with the absolute. Thence the necessity, in order to re-establish the absolute postulated at the origin of the division instituted by the understanding, to integrate finite reflection as a stage of the life of the absolute, that of the scission that precedes re-unification worked by syllogism. The unconditionned then presents itself as a need of reason, and this is precisely that need of a necessary foundation which constitutes the principle of the cosmological proof, for which Hegel offers an original reformulation. The exigency of founding science is thus accomplished in a new conception of method, whose reason is the immanent principle. Concerning this, no philosophical propedeutics seem to be able to introduce validly to philosophy, which can only begin really with itself. This observation renders equally void the importation of a method exterior to philosophy in order to understand the logic proper to it, the formal order of mathematical reasons being able only to consecrate the exteriority of the philosophical construction of the absolute and of the real. The method as "consciousness regarding the self-motion of the contents" will find its ultimate formulation in the logical idea, which presents itself as the foundation and the principle of the whole system in its encyclopedic deployment, where