Date : 1986
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Poilly -- Nicolas de -- 1627-1696
Poilly -- François de -- 1623-1693
Résumé / Abstract : François et Nicolas de Poilly furent deux graveurs en taille-douce, burinistes, parisiens du 17e siècle. L'aine, François, naquit à Abbeville en 1623, d'un père orfèvre appartenant à une famille autrefois noble qui retourna à la bourgeoisie marchande. Il vint à paris en 1638 pour être graveur comme son compatriote Claude Mellan, fut trois ans l'élève de Pierre Darret, travailla pour Pierre Mariette. Nicolas, né en 1626, fut le premier élève de son frère. François fit le voyage d’Italie, épousa Marguerite Weyen, fille d'Herman, imprimeur en taille-douce et marchand d'estampes. Nicolas s'allia à Geneviève de Ribeaucourt, fille de Jean, juré mouleur-de-bois. La fortune de l'aîné, mort le 31 mars 1693, atteignait 27500 livres, constituée de deux maisons en indivis et des cuivres qu'il éditait. Celle de Nicolas mort le 1er mai 1696, 75388 livres : la gravure leur procura des revenus importants. Comme bien des graveurs, les Poilly habitèrent rue Saint-Jacques. Ils formèrent beaucoup d'élèves. Les estampes firent naitre trois professions : graveur, imprimeur en taille-douce, marchand d'estampes. Elles n'étaient pas règlementées (nulle corporation); les œuvres étaient protégées par des privilèges, les meilleurs talents distingues d'un brevet royal; graveurs, marchands d'estampes travaillèrent librement, défendant cet état. François grava 337 estampes, Nicolas 133. Elles imitèrent des œuvres peintes. Pourtant, avec des façons de procéder différentes, la gravure d'imitation fut un art original, lié au dessin, recherchant l’idéal de portraiture, reflétant la hiérarchie de la peinture : les tableaux religieux engendrèrent images de dévotion et imitations de tableaux, la peinture d'histoire thèses et almanachs, les portraits peints les portraits gravés. Les Poilly gravèrent principalement d'après Raphaël, le guide, Pierre et Nicolas Mignard, Lebrun, Stella, Champaigne. Enfin les estampes illustrèrent les livres. Les Poilly furent d'importants éditeurs d'estampes. L'aîné possédait 2489 planches, Nicolas 733, lesquelles produisirent d'innombrables images de dévotion, d'ornement, de paysage vendues dans le public.
Résumé / Abstract : François and Nicolas de Poilly were parisians engravers in intaglio of the 17th century. They were born in Abbeville, the sons of a goldsmith from a family that belonged to the gentry, but, later, became member of the merchant class. Like his compatriot Claude Mellan, François (1623-1693) came to Paris in 1638: his first master was Pierre Daret and, next, he worked for Pierre Mariette. Nicolas (1626-1696) was the first pupil of his brother. François went then to Italy. He married Marguerite Weyen, daughter of Herman, a copper-plate printer and printseller. Nicolas married Genevieve de Ribeaucourt, daughter of John who was in charge of timber control. The fortune of François had accumulated an estate of 27500 pounds, made up of two houses and copper-plates which he edited. The estate of Nicolas was 73588 pounds: engraving made them a considerable fortune. As with many engravers, they lived in the Saint-Jacques street. They had many pupils. Engraving gave birth to three professions: engraver, copper-plate printer, printseller. These were not controlled (no corporation). The works were protected by royal privileges and the better artist-engravers distingued by a royal patent : engravers, printsellers worked freely and defended this conditions. François engraved 337 plates, Nicolas 133. They imited paintings. With different styles, reproductive engraving was an original art in itself, related to drawing, siding with the different subjects: religious paintings created devotional prints and beautiful engraved copies, historical the illustrations of thesis and almanacs, and painted portraits engraved portraits. The de Poilly brothers engraved from Raphael, Reni, Pierre and Nicolas Mignard, Lebrun, Stella, Champaigne. Engravings were used to illustrate books. François and Nicolas were also editors of prints: the older possessed 2489 plates, Nicolas 733. A vast number of devotional, ornament, landscape engravings were produced.