Date : 1997
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Résumé / Abstract : Nous avons montré pour la première fois que des toxines fongiques, les béticolines, extraites du champignon Cercospora Beticola, inhibaient la prolifération de cellules tumorigènes corticosurrénales transformées par l'oncogène C-HA-RAS#E#J ou cellules RTAC (ras-transformed adrénocortical). Les béticolines-1, -2 et -13 (Cl#5#0 250 NM) et les béticolines-0,-6 et -11 (Cl#5#0 500 NM) les plus hydrophobes ont été les plus actives. Les béticolines plus hydrophiles -3 et -4 ou -5, -7, -9 et -12 ont été peu actives ou inactives. Les cellules traitées par la béticoline-1 ont montré une forte fluorescence intracellulaire au microscope confocal laser après 1 augmentant avec le temps ; celles traitées par les béticolines-3 et -12, même après 24 h, n'étaient pas différentes des témoins. Ceci suggère que la béticoline-1 mais non la béticoline-3 ou -12 pénètre dans les cellules RTAC et que l'activité inhibitrice de la béticoline-1 est liée a son internalisation dans ces cellules. Les béticolines ont agi sur les ions Ca#2#+ intracellulaires puisque l'ionophore calcique A23187 a aboli partiellement l'inhibition de la prolifération cellulaire. De plus les béticolines-1 et -2 mais pas -3 ont bloqué la translocation de P21 ras vers la membrane plasmique et provoque son accumulation dans le cytosol. Ceci empêche la transduction du signal biogénique. Enfin les béticolines-1 et -2 ont induit dans les cellules RTAC après 2 ou 3 jours de traitement, une inhibition de la stéroïde 11beta-hydroxylase. Par contre, elles se sont montrées inactives vis à vis des autres enzymes de la stéroidogénèse. Les béticolines actives apparaissent donc comme des agents thérapeutiques potentiels contre les cancers dépendant de ras ou des outils pharmacologiques pour leur étude. Enfin elles peuvent se révéler des outils intéressants en endocrinologie ou pathologie endocrinienne des stéroïdes.