L'emprunt lexical en anglais canadien / Thora Van Male ; sous la direction de Jean Lavédrine

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Anglais (langue) -- canadianisme -- thèses

Anglais (langue) -- Lexicologie

Lavédrine, Jean (1922-.... ; auteur en linguistique) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : L'emprunt lexical en anglais canadien / Thora Van Male ; sous la direction de Jean Lavédrine / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1993

Résumé / Abstract : Alors que l'emprunt lexical passe pour n'avoir de place en anglais canadien, le "dictionary of canadianisms on historical principles d'avis et al" (1967) compte quelque mille vocables d'origine nonanglaise (environ 1 sur 10). Avant de chercher à expliquer cette apparente contradiction, il faut tout d'abord vérifier ce corpus potentiel pour déterminer quels vocables peuvent être considérés comme emprunts lexicaux légitimement canadiens. Notre méthodologie pour etablir le corpus de l'emprunt effectif est à triple détente. Premièrement, controles historiques, conduisant à l'exclusion des vocables antidates de plus de 25 ans par l'Oxford english dictionary (1989). Deuxièment, controles lexicologiques : controles d'étymologie permettant d'exclure les emprunts provenant d'autres dialectes de l'anglais, et d'identifier les cas d'homonymie et d'étymologie populaire (à inclure) ; controles sémantiques permettant de confirmer l'exclusion de vocables en polysémie synchronique avec un emprunt précédent en anglais britannique ou américain , enfin, controles morpho-semantiques révélant principalement quelques particularismes de la graphie des emprunts canadiens. Troisièmement, controles lexicographiques : exclusion des noms propres et de l'antonomase ; pointage du nombre de citations, conduisant à l'exclusion des vocables ne bénéficiant que d'une seule citation. A ce stade, un controle particuler ré-introduit dans le corpus en devenir quelques uns de vocables presents dans le dictionnaire, mais stigmatisés comme non-canadianismes. Au terme de tous ces controles, nous disposons d'un corpus effectif de 457 vocables. Nous esquissons quelques tentatives d'explication de l'emprunt lexical en anglais canadien : ses particularités par rapport aux modèles classiques en la matière, et notamment son role de figure emblématique pour une identité canadienne propre, ni américaine, ni britannique.

Résumé / Abstract : Lexical borrowing is said to occupy a less than minor position among the particularities of canadian english; yet the dictionary of canadianisms on historical principles (1967, avis et al) contains almost 1000 words of non-english origin (about 1 entry in 10). An explanation of this apparent contradiction can be untertaken only once the corpus of potential loans has been submitted to a series of tests meant to determine their legitimacy as canadian loan words. The methodology involves a three-tired series of tests, which are carried out successively on the entire potential corpus. The first test is historical : date tests leading to the exclusion of those words dated over 25 years prior to the canadian loan, as shown by oxford english dictionary (1989). The second series consists of lexocilogical tests : examination of etymologies, leading to the exclusion of words from other dialects of engish, and revealing homonyms and folk etymology (both included); semantic collation confirming the exclusion of words in synchronic polysemy with prior loans in other english dialects ; morpho-semantic tests leading to no exclusions, but revealing some important idiosyncracies of the spellings of canadian loanwords. The third series is the lexicographical tests : proper nouns and their derivates are excluded, as are words with only one citation ; through a final test, those words unduly identified in the dictionary as non-canadianisms are retrieved. We provide a few insights into the particularity of canadian loanwords as opposed to the traditional models of word borroswing, and lay the groundwork for an analysis of their role as "culture carriers", signs of what makes canadians feel specially canadian : neither british nor american.