Date : 1996
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Botrytis cinerea -- Lutte biologique contre
Plantes -- Maladies -- Lutte intégrée contre
Résumé / Abstract : La pourriture provoquée par le champignon phytopathogène Botrytis cinerea représente un coût économique considérable en viticulture et dans de nombreuses cultures. Les moyens de lutte chimique actuels sont rendus insuffisants par l'émergence de souches résistantes. Des voies alternatives de traitement, telle que la lutte biologique sont donc envisagées. Une souche de Pseudomonas cepacia BA1.92, isolée du sol manifeste un fort pouvoir antifongique à l'égard du champignon. Son action se traduit par une dégénérescence progressive des extrémités en croissance du mycélium. Cette dégradation semble liée à la fixation du principe actif sur certains constituants, vraisemblablement protéiques à la paroi fongique. La phase initiale de dépôt des microfibrilles de chitine (polymère de structure) observée lors de la néoformation de la paroi des protoplastes, est profondément pertubée par l'action du métabolite bactérien. Cette altération s'accompagne également d'un dérèglement important de l'activité secrétoire qui se manifeste par un relargage massif des protéines dans le milieu extérieur et une multiplication intracellaire de vésicules de type secrétoire. La stabilité à l'égard de la lumière, la polarité élevée, la composante osidique et le pois moléculaire de 662 Da, du composé responsable de l'activité antifongique, attestent de son originalité parmi les métabolites secondaires des bactéries du genre Pseudomonas déjà connus. Par ailleurs, d'autres agents de maladies cryptogramiques notamment les champignons responsables de l'Esca et de l'Eutypiose, sont sensibles in vitro à son action. Néanmoins ce métabolite est sans effet sur les levures œnologiques et les bactéries impliquées dans l'élaboration du vin.